Égypte : Les réseaux sociaux seront-ils le berceau d’une prochaine révolution populaire ?

Courrier arabe

Plusieurs campagnes ont été lancées, depuis l’Égypte, sur les réseaux sociaux, exprimant la colère des Égyptiens qui ont proclamé le départ du président Abdel Fatah al-Sissi et de son régime. Le phénomène a poussé les observateurs à signaler qu’«une révolution se préparait au pays.»

Plusieurs hashtags furent lancés comme «مش عايزينك» (on ne veut pas de toi), à travers lequel des milliers se sont adressés directement à al-Sissi, lui demandant de partir, et «نازلين في وقت مفاجئ» (on descendra par surprise), où les tweetos ont cherché à déstabiliser les forces de l’ordre, qui redoutent, à tout moment, le déclenchement de protestations populaires, ou encore «الشعب يريد إسقاط النظام» (le peuple veut à abolir le système), lors duquel des centaines avaient proclamé l’abolition «du régime militaire tyran installé par al-Sissi et ses généraux».

Est-ce une révolution qui se prépare ?

Pour les opposants du régime, «le peuple égyptien pourra sortir à la rue à tout moment à cause de la dégradation de la situation de vie, l’inflation des prix, les violations commises à l’encontre des droits de l’homme, la destruction de la vie politique au pays et l’échec des négociations du barrage de la Renaissance».

Par contre, les partisans du régime pensent que «la raison directe qui pourra pousser le peuple à se révolter, est la destruction des maisons adoptée excessivement par les autorités égyptiennes, sous prétexte de traquer les violations des permis de construction».

Ils ont aussi signalé que «même al-Sissi avait été mis en garde à ce sujet, et qu’on lui avait expliqué que sa popularité pouvait être affectée».

Toutefois, une tierce partie, pense différemment et explique que «la colère populaire se limite à la toile, car les Égyptiens gardent toujours en tête la tragique expérience vécue lors du coup d’Etat militaire de 2013 et sont toujours traumatisés par les évènements qu’ils avaient connu à l’époque».

«Le peuple se limite à exprimer son mal sur la toile puis se rétracte aussitôt qu’il déconnecte, car il est trop occupé à courrir pour manger à sa faim», avaient partagé nombreux d’entre eux.

Pour l’heure, les observateurs expliquent «qu’il est difficile de dire si l’un ou l’autre ont raison », et précisent que «les jours à venir dessineront le paysage de l’Égypte et traceront le destin de son peuple».

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