Egypte : Libération d’un militant politique

Un éminent avocat égyptien a déclaré que le procureur général de la sûreté de l’État, a décidé de libérer Muhammad al-Qassas, vice-président du parti « Pour une Égypte forte » d’Abdel Moneim Aboul Fotouh (opposition).

« Le bureau du procureur général de la sûreté de l’État a décidé aujourd’hui de libérer Muhammad al-Qassas après 22 mois de sa détention provisoire », a déclaré Khaled Ali, avocat et militant des droits de l’homme, sur sa page Facebook.

En février 2018, les forces de sécurité égyptiennes ont arrêté Al-Qassas, l’un des jeunes les plus en vue de la révolution de janvier 2011, après qu’il ait appelé au boycott des élections présidentielles de l’année dernière, remportées par l’ancien chef d’état-major et président actuel, Abdel Fattah al-Sisi.

Depuis son arrestation, le bureau du procureur général de la sûreté de l’État a prolongé la détention provisoire d’Al-Qassas, accusé de « répandre des rumeurs et d’avoir rejoint un groupe hors-la-loi », des accusations que l’intéressé a toujours démenties.

Il n’a pas été possible d’obtenir un commentaire immédiat des autorités égyptiennes sur les déclarations de l’avocat Khaled Ali.

Le parti « Pour une Égypte forte » est dirigé par Abdel Moneim Aboul Fotouh, qui est en détention depuis la mi-février 2018, dans le cadre d’une enquête le visant pour « avoir dirigé et relancé un groupe interdit (non identifié par l’accusation) et publié de fausses nouvelles », des accusations qu’il a niées.

Abu El Fotouh est l’un des politiciens les plus éminents d’Égypte, il a été arrêté plus d’une fois à l’époque de l’ancien président Hosni Moubarak (1981 – 2011). Figure de proue des Frères musulmans, dont il se sépare en 2012, pour se présenter de manière indépendante aux élections présidentielles égyptiennes, remportées par Mohamed Morsi.

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