Égypte: Plus de 3 000 détenues torturées et humiliées depuis le Coup d’État

Courrier arabe

Une nouvelle plateforme sur les droits de l’homme a été lancée sous le nom de « Nous enregistrons » pour dévoiler les violations contre les femmes en Égypte depuis le coup d’Etat militaire jusqu’au 31 juillet dernier.

Ce réseau, qui se définit comme une plateforme internationale des droits de l’homme chargée de collecter des données et de documenter les discriminations en s’approchant des victimes, des militants et des organisations de la société civile, a détecté l’arrestation de 2762 femmes, dont 125 sont toujours en détention et 396 cas de disparitions forcées.

Quant au niveau des exécutions extrajudiciaires, la plateforme a décelé plus de 312 cas, allant d’assassinats justifiés aux aléatoires lors de la participation des femmes aux sit-in, en plus de l’expulsion de cinq femmes membres du corps professoral à l’université du Caire et de 530 étudiantes.

Par ailleurs, la plateforme a souligné que « les autorités avaient introduit une autre forme d’oppression contre les femmes qui consiste à confisquer leurs biens, ainsi que leurs paies au nom de décisions administratives arbitraires ».

« Parmi les violations décelées, 160 femmes ont été interdites de quitter le pays en raison de leurs activités ou du fait d’avoir un membre de la famille recherché par l’État et impliqué dans des affaires politiques », a-t-on ajouté.

Notant que la crise des droits humains se poursuit sans relâche en Égypte. La répression exercée contre la société civile s’intensifie notamment la détention arbitraire des journalistes et des militants qui défendent les droits de l’homme. Les femmes continuent d’être victimes de violences sexuelles et de discrimination dans la législation.

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