Égypte : un comédien s’attire les foudres en se moquant des animateurs de la radio du saint Coran

Courrier arabe

En Égypte, plusieurs réactions se sont déclenchées, au sujet de la vidéo où le jeune présentant une comédie s’était moqué des animateurs de la radio égyptienne du saint Coran.

Suite à une plainte déposée par le chef de la Commission nationale des médias, Hussein Zain Eddin, les services de sécurité ont affirmé avoir ouvert une enquête sur l’affaire, promettant «d’entreprendre les mesures nécessaires».

La Commission nationale des médias nota lors d’un communiqué «qu’il fallait juger le responsable qui a commis une erreur impardonnable, en s’en prenant à une entité qui représente un symbole pour des milliers de musulmans».

Elle a valorisé la radio, soulignant que «ses programmes avaient toujours fait la fierté des musulmans», tout en avertissant «quiconque ose prendre le chemin du comédien auteur de la vidéo».

Les internautes se déchaînent

La vidéo a déclenché une large polémique sur les réseaux sociaux, bien que les internautes se sont départagés entre ceux qui voient en elle «une atteinte impardonnable à la radio et à la sainteté du Coran en soi», et les autres qui ont estimé que «la comédie concernait les animateurs et non pas le contenu des programmes diffusés par la radio».

Des activistes ont baptisé un hashtag pour soutenir la radio du saint Coran, (Je soutiens la radio du saint Coran), dénonçant la vidéo et partageant leurs belles mémoires avec la radio.

 

D’autres ont aussi partagé des séquences de célèbres récitateurs, revendiquant la fierté et la symbolique de la radio, alors que plusieurs se sont dit «soulagés au fait qu’une enquête soit ouverte», affirmant que «la radio représentait un symbole pour les musulmans et ne devait pas être l’objet de moqueries».

 

De l’autre côté, une partie a défendu le jeune comédien, précisant que «ce dernier n’avait pas évoqué le contenu de la radio et de ses programmes», critiquant «la politique de la censure adoptée dans le pays».

Par ailleurs, une troisième équipe ne s’est pas focalisée sur la moquerie en soi, mais signala que «la radio dernièrement parlait beaucoup d’al-Sissi et s’était mobilisée pour lui garantir une couverture légitime».

Cette partie souligna : «Si cette histoire s’était produite avant 7 ans, et avant le coup d’Etat, les réactions auraient pu être différentes et le rythme de la colère aurait été plus grave, mais aujourd’hui elle paye le prix de la division politique au pays».

Notons toutefois que la radio du saint Coran a commencé à émettre le 29 mars 1964, comme étant la première radio spécialisée dans le domaine.

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