En Syrie, plus de la moitié des enfants sont privés d’école, alerte l’Unicef

Triste bilan. La majorité des enfants syriens sont privés d’école en raison de la guerre qui ravage leur pays depuis près de dix ans et de la pandémie de Covid-19, s’est alarmé dimanche 24 janvier le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

« En Syrie, plus de 2,4 millions d’enfants sont non scolarisés », ont assuré dans une déclaration commune le directeur régional de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, et le coordinateur humanitaire régional de l’ONU pour la crise syrienne. A ceux-là s’ajoutent les 700 000 jeunes Syriens réfugiés dans les pays voisins et qui ne vont pas à l’école non plus, a précisé la porte-parole régionale de l’Unicef. Au total, 3,1 millions d’enfants syriens ne sont pas scolarisés, sur un total de cinq millions.

Conséquences de la pandémie

L’année dernière, l’agence onusienne estimait qu’un enfant syrien sur trois était déscolarisé. « Ce nombre a probablement augmenté en 2020 en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19, qui a accru la désorganisation du système éducatif », insiste l’Unicef à l’occasion de le journée internationale de l’éducation. « Le système éducatif en Syrie est surchargé, sous-financé, fragmenté et incapable de fournir des services équitables et durables à des millions d’enfants. »

Selon l’Unicef, une école sur trois en Syrie est inutilisable car elle a été détruite, endommagée ou utilisée à des fins militaires. Quand les enfants peuvent s’y rendre, ils se retrouvent dans des classes surchargées et dans des bâtiments ne disposant pas d’installations suffisantes en eau, en électricité ou en chauffage.

Déclenchée en 2011 par la répression sanglante de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 380 000 morts et entraîné le déplacement de millions de personnes.

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