Financial Times : Trump s’est trouvé un ami fort en Libye

Courrier arabe

C’est en imaginant un scénario, dans une autre époque, où un chef de milices armées au Moyen-Orient décide d’attaqué la capitale d’un riche pays pétrolier, dans un temps où les Nations Unies y négocient la paix, que l’auteure Roula Khalifa a débuté son article dans le journal «Financial Times» intitulé : «Trump s’est trouvé un ami fort en Libye».

«Que feront les États-Unis?», s’est demandé Roula Khalifa pour se répondre aussitôt en envisageant que le ministère des Affaires Étrangères ordonnera des condamnations et que la Maison-Blanche le rejoindra avec des avertissements et que puis les diplomates américains se mettront à travailler dans les coulisses pour contenir la violence qui résultera.

«Mais nous sommes en 2019» ajouta-t-elle, où Donald Trump est le président des États-Unis et dont la politique étrangère est capricieuse, signalant que le dossier de Trump au Moyen-Orient démontre ses penchements vers l’esclavagisme qu’il ne peut exercer dans sa patrie.

L’auteure a ensuite rappelé le contact que Trump avait entrepris l’année passée avec le général à la retraite Khalifa Haftar -l’homme qui mène l’offensive sur Tripoli la capitale libyenne pour renverser le Gouvernement d’union nationale (GNA)- et l’avait encouragé pour son attaque, tournant le dos au soutien américain à «la conférence tenue sous la médiation de l’ONU pour surmonter les divisions en Libye après la chute de Kadhafi en 2011.».

Elle continue, en déclarant que Trump avance sous les ordres de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis (EAU), les deux puissances qui s’opposent aux révolutions arabes qui font tomber leurs amis dictateurs, et à priori, a-t-elle ajouté « pour la Maison-Blanche leurs conseils ont plus de poids que ceux de l’institution de la politique étrangère américaine ».

Elle affirme qu’un nouveau système se présente au Moyen-Orient dirigé par l’Arabie saoudite et les EAU, un système identifiable à travers son hostilité envers l’Iran et le Qatar et à travers la restauration, par la force, de la tyrannie.

A la fin de son article, Roula Khalifa a prévenu des conséquences de l’implication des deux nations du Golfe qui étaient toujours désastreuses comme en témoigne l’Égypte avec le coup d’État militaire en 2013, et actuellement le Yémen avec la répression de toute conspiration, assurant que le conflit libyen n’a aucune solution et que le résultat de l’attaque de Haftar « laisse prévoir un cataclysme à l’horizon ».

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