Ghana: Deux étudiantes canadiennes ont été enlevées à Kumasi

Plusieurs kidnappings contre rançon ont eu lieu ces derniers mois dans le pays, considéré comme paisible mais limitrophe du Burkina Faso.

Deux étudiantes canadiennes ont été enlevées à Kumasi, la deuxième plus grande ville du Ghana, selon une annonce de la police jeudi. Les deux jeunes femmes, âgées de 19 et 20 ans, ont été kidnappées mardi vers 20 heures en sortant d’un taxi devant le Kumasi Royal Golf Club.

Une troisième jeune femme, qui se trouvait dans le véhicule, n’a pas eu le temps de sortir lorsque ses deux camarades ont été enlevées par leurs ravisseurs. « Quand le chauffeur Uber s’est rendu compte de ce qui se passait, il a continué sa route avec la troisième cliente » qui a finalement appelé la police, explique David Eklu, le porte-parole de la police ghanéenne.

Rançon

La police n’a pas donné les noms des deux victimes du rapt. Elle a toutefois précisé qu’elles étudiaient à l’Université technique de Kumasi, à environ 250 km au nord de la capitale, Accra, et qu’elles travaillaient en tant que volontaires pour Youth Challenge International, groupe canadien dont le siège est à Toronto.

Le porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères, Guillaume Bérubé, a refusé de « commenter ou donner quelconque information qui pourrait ternir les efforts déployés pour garantir la sécurité des Canadiens ». La thèse du kidnapping contre rançon se précise, même si aucune déclaration officielle n’a été faite dans ce sens.

Un pays perçu comme pacifique et paisible

Plusieurs kidnappings contre rançon ont eu lieu ces derniers mois dans le pays, « un phénomène qui touche nos frères nigérians, mais que nous ne connaissions pas avant », avait regretté fin avril le président Nana Akufo-Addo. Le Ghana n’a connu aucun trouble majeur de sécurité dans son histoire et a toujours été perçu comme un pays pacifique et paisible dans une région tourmentée par les guerres civiles, la criminalité rampante et les groupes djihadistes.

Le pays d’Afrique de l’Ouest a d’ailleurs fait du tourisme, notamment nord-américain, l’un des piliers de son développement économique. Mais le Ghana est également limitrophe du Burkina Faso, pays pauvre confronté depuis plusieurs mois à une explosion des violences attribuées à des groupes djihadistes. C’est d’ailleurs là qu’avaient notamment dû être libérés deux Français enlevés au Bénin début mai, dans une opération qui avait coûté la vie à deux soldats français.

Quitter la version mobile