Human Rights Watch: «200 morts et 300 civils blessés à cause de l’offensive armée de Haftar contre Tripoli»

Courrier arabe

L’organisation humanitaire internationale «Human Rights Watch» (HRW) a annoncé que plus de 200 civils libyens avaient été tués et 300 autres blessés, depuis le lancement de l’offensive armée du général à la retraite «Khalifa Haftar», contre Tripoli la capitale de la Libye.

Lors de son rapport annuel, réalisé au sujet de la situation humanitaire en Libye et des évolutions de la situation en 2019, HRW nota que 220 mille personnes avaient été poussées vers l’exode, fuyant la guerre et l’insécurité, et ce depuis le 4 avril dernier.

Haftar s’en prend aux civils

HRW a déclaré que les milices armées de «Khalifa Haftar» avaient attaqué les structures vitales, citant des hôpitaux, des maisons, l’aéroport civil de «Maitika» et le club d’équitation.

Elle expliqua que «les combats centrés au niveau des axes sud de Tripoli, avaient fait 44 morts, dont 7 enfants, et plus de 130 blessés».

120 mille enfants privés d’aller à l’école

HRW nota, selon des rapports de l’Unicef, qu’à Tripoli et ses axes, «21 écoles avaient été aménagées, pour accueillir les réfugiés», et que plus de 120 mille enfants avaient été privés d’aller à l’école à cause des combats et de l’insécurité.

Les structures sanitaires prises pour cible

Le rapport de HRW indiquait également, selon les informations communiquées par l’Organisation Internationale de la Santé, que 37 attaques avaient ciblé des structures sanitaires, entre avril et juillet dernier, causant la mort de 11 et blessant de 33 personnes, entre membres du personnel médical et malades.

Liquidation et enlèvement

HRW a également accusé les milices de Haftar, d’avoir exécuté des opérations de liquidation, dont celles de forces armées alliées au Gouvernement d’union national (GNA).

Elle souligna également les enlèvements qu’elles pratiquèrent, rappelant celui de la députée «Siham Sarkiwa», enlevée depuis des mois de son domicile à Benghazi, par un groupe armé appartenant à ces milices.

Des centaines de réfugiés

Selon le rapport de HRW: «Les deux parties en conflit, en Libye, avaient mené des centaines de raids aériens, à l’aide de drones fournis par leurs alliés», indiquant que des centaines de citoyens avaient été poussés à fuir Tripoli et ses axes.

Il s’était appuyé sur un rapport divulgué par les Nations unies, qui avait prouvé la violation des droits d’interdiction d’arme imposée à la Libye.

Appel au jugement des responsables des violations 

À travers son rapport, HRW a appelé le Conseil de sécurité international à former une commission pour enquêter sur la situation, en Libye, et archiver les violations, afin d’identifier les responsables, pour qu’ils soient jugés.

Notons toutefois que HRW et plusieurs autres organisations se battent pour détecter les violations, en Libye, pour mettre la pression sur les acteurs politiques locaux et internationaux, au moment où les différentes parties, appuyant le conflit, n’arrivent pas à trouver une résolution, pour épargner aux civils les métastases de leurs enjeux.

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