Que sera sur la table de la conférence de Berlin sur la Libye ?

Courrier arabe

La conférence de Berlin prévue dimanche prochain, pour discuter la crise libyenne, se focalisera selon un document divulgué, sur trois axes importants ; politique, économique et sécuritaire, afin d’unifier les efforts et parvenir à établir une vision commune entre les pays en rapport avec la crise libyenne.

L’axe politique

La conférence appelle à la formation d’un conseil présidentiel actif et à la nomination d’un seul gouvernement.

«Ceci étant fait, l’opération politique pourra ensuite reprendre, sous l’égide des Nations unies, en voie d’organiser des élections présidentielles et parlementaires, supervisées par la Commission des élections» note le document.

Il encourage la participation totale et active des femmes et de la jeunesse, au niveau de tous les domaines liés à la transition démocratique, et pousse les collectivités actives «à reconstituer le respect et l’union des institutions législatives, exécutives, juridiques et autres».

Le document appelle également toutes les parties à organiser une distribution transparente, responsables et équitable de la richesse publique, entre les différentes régions du pays.

L’axe économique

La conférence insiste sur le respect et la protection des institutions souveraines, telle la banque centrale et les compagnies pétrolières et les sociétés d’investissement.

Elle soutient notamment le dialogue économique avec les institutions financières et les communes et pousse les autorités centrales à promouvoir la gouvernance locale.

Elle pousse aussi les différentes parties «à continuer à assurer la protection des structures économiques et à conserver l’infrastructure pétrolière libyenne», encourageant les dispositifs à reconstruire la Libye, sous la direction d’un gouvernement libyen unifié.

L’axe sécuritaire

Traitant de la sécurité, la conférence se chargera d’inviter les parties libyennes «à entreprendre des procédures concrètes et fiables, pour parvenir à instaurer un cessez-le-feu au pays», à commencer par mettre fin aux offensives armées et aux opérations aériennes.

De ce fait, le document insiste sur la centralisation des armes lourdes et de l’artillerie, et proclame la suspension de tous les mouvements militaires, et demande à agir pour dissoudre les milices.

Il note également que des procédures devront être prises pour construire une confiance entre les différentes parties, comme l’échange des prisonniers et des dépouilles.

Le document impose aussi l’application de la décision du Conseil de sécurité de l’ONU, en relation avec les organisations radicalistes, et insiste à interdire l’importation des armes en Libye.

Il affirme de même, que l’Etat devra reprendre le monopole de la force, et soutient la formation «de forces de sécurité nationale, de police et des troupes militaires unifiées sous la bannière d’une autorité civile».

L’initiative impose également «la prise de procédures sécuritaires concrètes, où l’armée, la police et les institutions sécuritaires seront chargés de protéger les régions rurales, y compris les instances gouvernementales, les aéroports et les points de passage frontaliers, en traitant avec tous ceux qui oseront violer la loi d’interdiction d’armement ou le cessez-le-feu», note le document.

Le respect de la loi internationale et humanitaire

L’initiative souligne, aux parties libyennes, «l’importance de respecter les droits humanitaires et de protéger les civils et les infrastructures», insistant sur l’indispensabilité du jugement les responsables des violations de la loi internationale, y notamment les actes en relation avec l’exploitation aléatoire de la force contre les civils et les attaques des zones urbaines.

Dans le domaine des droits de l’homme, le document appelle les autorités libyennes à consulter tous les prisonniers et les détenus et à suivre de près leurs procès judiciaires, auprès du ministère de la Justice.

Il pousse aussi toutes les parties à mettre fin aux détentions arbitraires, et à cesser de lancer des appels haineux ou de ségrégation raciale ou religieuse.

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