«Interpellé au Maroc, ce Saoudien ne doit pas retourner en Arabie saoudite», déclare une ONG  

Courrier arabe

Des médias ont déclaré que les autorités marocaines avaient interpellé un académicien saoudien, suite à la demande du gouvernement saoudien, au moment où des parties redoutent qu’il ne soit expatrié vers l’Arabie saoudite.

Le compte «Môotaqali al-Ra’ay» (prisonniers d’opinion), célèbre sur Twitter pour son intérêt accordé aux détenus d’Arabie saoudite, a déclaré : «L’homme d’affaires, professeur participant au système d’informations, Oussama ben Talal al-Mahrouki al-Hasani, est actuellement en détention au Maroc», affirmant qu’il fut interpellé suite à la demande du gouvernement saoudien».

Le compte a posté un document, rédigé par les renseignements saoudiens et à travers lequel ils demandèrent à leurs homologues marocains d’interpeller al-Hasani et de le rapatrier au royaume saoudien.

«Des informations signalent que les autorités marocaines prévoit de faire comparaître al-Hasani devant le tribunal, le 3 mars prochain, en vue de le rapatrier juste après», avait-il indiqué, en notant que «l’homme disposait aussi d’une nationalité australienne».

De sa part, le réseau informationnel américain, CNN a signalé qu’«al-Hasani fut interpellé à Rabat, depuis 3 semaines dès son arrivée à l’aéroport».

Selon CNN, «le ministère australien des Affaires étrangères avait promis d’intervenir pour aider al-Hasani».

Aussi, l’Organisation arabe des droits de l’homme au Royaume-Uni a demandé aux autorités marocaines «de ne pas livrer al-Hasani à Riyad», affirmant qu’«un tel acte pouvait menaçer sa vie et sa sécurité, spécialement à l’ombre de la dégradation des droits de l’homme et de la fragilité du système juridique saoudien».

L’Organisation rapporta selon la femme d’al-Hasani : «Les autorités marocaines expliquèrent à mon mari qu’il était accusé d’une affaire de vol de voiture», précisant que «cette affaire fut réglée en 2015».

«Il m’a dit qu’on le maltraitait et que la police marocaine lui avait mise différents types des pressions, pour l’obliger de signer des papiers permettant sa livraison aux Saoudiens sans procès», avait-elle ajouté, en affirmant «qu’il avait refusé de signer».

Elle signala que «son mari fut transféré vers la prison de Tanja, où il fut humilié pendant les 15 jours de sa détention, n’ayant que du pain et de l’eau, avant d’être transféré à la prison de Tifelt 2 et là-bas il fut privé de visite».

L’Organisation affirma que «livrer al-Hasani pour l’Arabie saoudite (un régime déjà accusé du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi) était une violation de la loi internationale», portant le Maroc pour responsable de ce qui pourra être engendré par une telle décision.

Elle appela les autorités australiennes et les ONG à intervenir rapidement pour empêcher qu’al-Hasani ne soit transféré en Arabie saoudite.

Il est à noter que la famille d’al-Hasani affirme que «son fils n’a aucun lien avec quelconques activités liées au régime saoudien».

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