Irak : La violence des forces de l’ordre fait deux morts et une dizaine de blessés et déclenche des réactions mécontentes  

Courrier arabe

Deux morts et une dizaine de blessés sont tombés lors des affrontements qui ont éclaté dimanche soir à Bagdad, entre des manifestants et les forces de l’ordre, après que ces dernières aient tiré à balles réelles et utilisé du gaz lacrymogène pour disperser la foule qui protestait contre la dégradation de la situation de vie et les coupures électriques prolongées en plein été.

Des témoins ont raconté au journal publier depuis London, al-Quds al-Araby, que «les forces de l’ordre avaient tiré à balles réelles sur les manifestants, faisant plusieurs blessés et deux morts, et qu’elles avaient aussi détruit plusieurs tentes placées par les protestants en sit-in depuis octobre dernier, à la place Tahrir au centre de Bagdad».

Des réactions mécontentes  

L’incident a déclenché une vague de réactions, dénonçant la position du nouveau gouvernement, à commencer par la Mission des Nations unies en Irak (MANUI) qui a regretté les violations et les pertes humaines.

La MANUI nota lors d’un communiqué de presse, diffusé lundi, «Le gouvernement irakien devra s’engager à lancer des enquêtes et à juger les responsables».

Elle indiqua que «les Irakiens, confrontés à de nombreux défis, traversaient déjà une situation difficile», et signala «qu’il fallait protéger leur droit à la protestation pacifique, sans placer des conditions».

De son côté, Iyad Allawi le président de la coalition «al-Wataniya», nota lors d’un tweet, publié sur son compte officiel : «Le gouvernement doit retenir les forces de la répression, protéger ceux qui manifestent pacifiquement et révéler l’identité des assassins».

De même, Ahmad al-Assadi le président de la coalition «al-Sanad», avait écrit sur son compte : «Nous refusons que la violence soit utilisée contre les manifestants, sortis pour proclamer leurs simples droits», tout en signalant que «les attaques lancées contre eux étaient une violation non justifiée et une atteinte à la liberté publique».

Il ajouta : « Nous appelons encore une fois à l’ouverture d’une enquête immédiate et transparente pour révéler les coulisses des faits et juger les responsables».

Par ailleurs, et en signe de solidarité avec leur compatriotes, des citoyens à al-Nassiriya, au centre de la province de Dhi Qar sont sortis, organisant une grande marche, et bloquant le pont central de la ville.

Ceci se présente au moment où le mouvement populaire du sud se poursuit, dans les régions du sud irakien, où la population proteste contre la dégradation des conditions de vie, la coupure électrique et le manque d’eau.

Hadi al-Amiri, le président de la coalition «al-Fath» signala «qu’aucun effort gouvernemental ne fut entrepris cette année, pour résoudre la crise des coupures électriques, devenues l’enfer quotidien des citoyens irakiens».

Al-Amiri nota, lundi, lors d’un communiqué que son parti avait diffusé aux médias, «la souffrance du peuple augmente ces derniers jours, notamment à l’ombre de la chaleur qui a considérablement augmenté dans les régions du centre et du sud, au milieu des pannes électriques fréquentes qui durent des heures et des heures.»

Il a mis en garde contre «une grave dégradation les jours à venir, si le gouvernement n’agit pas pour absorber la colère de la population».

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