Irak: le bilan des manifestations à Dhi Qar s’alourdit à 25 morts

Le bilan des manifestations dans la province de Dhi Qar, dans le sud de l’Irak, s’est alourdi à 25 morts et plus de 200 blessés, a indiqué une source médicale.

La source, qui travaille à l’hôpital de Hussin (centre de Nassiriya), a déclaré sous couvert d’anonymat que « le bilan des manifestations de jeudi s’est alourdi à 25 morts et 230 blessés, dont certains ont été grièvement blessés.

« Les victimes ont été la cible de tirs directs des forces de sécurité », a ajouté la même source.

De son côté, la direction de police de Dhi Qar a appelé les manifestants et les chefs de tribus au calme.

Dès les premières heures de la journée de jeudi, des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants ont éclaté dans la ville du sud du pays. Les forces de l’ordre ont tenté de reprendre le contrôle des ponts « Al Nassr » et « Al Zaytoune » situés au centre-ville.

Les manifestants bloquent, depuis mercredi, le trafic routier au niveau des deux ponts dans l’objectif d’accentuer la pression sur le gouvernement.

Le Premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi, a décidé, sur un autre plan, de limoger le maréchal Jamil Chemri, président de la cellule de crise dans la province de Dhi Qar. D’après l’agence de presse irakienne (officielle), le limogeage de Chemri intervient, moins de 24 heures après sa désignation à la tête de la cellule de crise.

C’est le gouverneur de Dhi Qar, Adel Dekhili, qui est à l’origine du limogeage de Chemri. Il l’a, en effet, accusé d’être le responsable de la « campagne sécuritaire sanglante » dans la province.

L’Irak est, depuis le 25 octobre, le théâtre de manifestations antigouvernementales. Les manifestations ont été ponctuées d’actes de violence généralisés, faisant plus de 362 morts et de 15 mille blessés lors des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre.

Les manifestants, qui réclamaient initialement de meilleurs services et des emplois, exigent désormais le départ du gouvernement et de l’élite politique « corrompue ». Ce que n’accepte pas le Premier ministre Adel Abdel Mahdi, qui refuse de démissionner avant qu’une alternative sérieuse ne soit proposée.

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