La famille de l’étudiant algérien mort en Ukraine se confie

Courrier arabe

La famille du ressortissant algérien décédé, samedi 26 février, dans la ville ukrainienne de Kharkiv, a témoigné auprès du journal al-Araby al-Jadeed, racontant la peine de perdre un fils qu’elle n’a pas vu depuis plus de deux ans, dans une guerre folle et insensée.

Le ministère des affaires étrangères ukrainien avait annoncé dimanche dans un communiqué «la mort d’un ressortissant algérien dans la ville où se déroulent des combats violents, depuis trois jours, entre les armées ukrainienne et russe».

La famille du jeune Mohamed Talbi (25 ans), vit actuellement aux Émirats arabes unis. Elle  affirme que «son fils était mort après avoir reçu une balle dans la tête (sans doute tirée par un sniper) alors qu’il entrait dans un refuge accompagné d’autres étudiants égyptiens et soudanais».

Abdelhafid Talbi, le père de l’étudiant a raconté au journal : «Ses amis m’ont dit que Mohamed s’était caché avec ses camarades égyptiens et soudanais, au sous-sol de l’immeuble, où ils habitaient, pour éviter les bombardements et les affrontements armés… Mohamed était sorti pour getter les lieux, mais il a reçu une balle dans la tête ».

Il continue : «Des coups de feu venaient de partout et ses amis n’ont pas pu ramasser son corps. Ils ont appelé une ambulance, qui était venu pour le transférer à l’hôpital, après avoir signalé sans décès».

Il signala «avoir contacté les autorités ukrainiennes, puis l’ambassade algérienne à Kiev» et affirma que «cette dernière s’était chargé des procédures nécessaires».

«Les diplomates algériens font de leur mieux pour transférer le corps de Mohamed au pays, mais à l’ombre de la guerre en Ukraine, et du fait que Kharkiv est loin des frontières polonaises, le corps sera pour le moment conservé à la morgue», avait-il ajouté.

De son côté, Sid Ahmed, le frère de Mohamed, signala que «son frère l’avait appelé une demi-heure avant l’incident, pour lui dire qu’il allait se réfugier au sous-sol et qu’il le rappellera plus tard».

Sid Ahmed signala que «son frère était ingénieur en aéronautique, et qu’il avait fini ses études, depuis deux mois, et qu’il était resté en Ukraine pour finir des papiers», tout en précisant que «sa famille ne l’avait pas vu depuis plus de 2 ans, à cause de la pandémie du coronavirus».

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