La Maison-Blanche s’inquiète pour la liberté de presse en Tunisie et Ennahdha parle de justice

Courrier arabe

La Maison-Blanche a signalé être inquiétée au sujet de la situation de la liberté de presse, en Tunisie. Elle demanda au président Kaïs Saïed «d’annoncer une feuille de route claire, pour ramener le pays vers le parcours démocratique», au moment où le parti politique d’Ennahdha a mis en garde contre les pressions autoritaires imposées à la justice.

Le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères, Ned Price, a indiqué jeudi, que «son pays était inquiété par les rapports prévenant de Tunisie sur les violations commises à l’encontre de la liberté de presse et d’expression».

Il avait appelé le président Kaïs Saïed et la cheffe du gouvernement tunisien, Najla Bouden, à «respecter les engagements qu’ils ont donné sur les droits de l’homme», leur demandant «de présenter une feuille de route claire, afin de ramener le pays vers une démocratie transparente impliquant la communauté civile et les différentes parties politiques».

Les déclarations américaines se présentent après que les autorités tunisiennes ont interpellé l’animateur de la chaîne ZItouna TV, Ameur Ayad, par ordre du tribunal militaire, après l’avoir accusé d’avoir attaqué le président de la république.

Les autorités avaient également suspendu la chaîne Zitouna TV, l’accusant de travailler sans autorisation.

Ennahdha s’inquiète pour l’indépendance de la justice

Dans un contexte proche, le parti d’Ennahdha a signalé être inquiété par «les pressions imposées à l’autorité juridique, et les tentatives qui cherchent à la manipuler, pour servir des agendas politiques».

Lors d’un communiqué publié jeudi, le parti a insisté sur «l’indépendance de la justice, comme assurance pour les droits et des libertés et de la justice».

Il a aussi souligné «les dangers engendrés par l’interpellation des journalistes, ou leur transfert vers les tribunaux militaires, sans motifs, ainsi que par l’attaque des médias, comme fut le cas contre la chaîne Zitouna TV», tout en dénonçant «des violations à la liberté de presse et à la liberté des médias».

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