La situation en Syrie pourrait devenir incontrôlable, selon les Nations unies

L’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a averti mercredi que « la situation en Syrie pourrait devenir incontrôlable ».

« Parvenir à une solution en Syrie nécessite une diplomatie internationale plus globale et positive pour essayer de réaliser un pas dans ce sens », a-t-il estimé.

Pedersen s’exprimait par visioconférence devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, sur les développements humanitaires et politiques de la crise syrienne.

« Aujourd’hui, je veux envoyer un avertissement à tout le monde et tirer la sonnette d’alarme. Nous devons donner la priorité à la recherche d’un règlement selon les normes syriennes, malgré le calme précaire. Nous avons souligné ce mois-ci que la situation pourrait devenir incontrôlable », a déclaré Pedersen aux membres du Conseil.

Et le responsable onusien d’ajouter, « Nous avons assisté à une escalade massive dans le nord-ouest de la Syrie, y compris des frappes contre un hôpital soutenu par les Nations Unies situé à l’ouest d’Alep, ainsi que des raids à la frontière turco-syrienne où se déroulent des opérations d’aide humanitaire transfrontalière, et un autre bombardement de zones résidentielles à l’ouest de la ville d’Alep ».

«Il est nécessaire d’instaurer un cessez-le-feu au niveau national, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité. Une approche basée sur la coopération doit également être adoptée pour éliminer les groupes terroristes », a indiqué Pedersen.

La résolution 2254 datée du 18 décembre 2015, exige de toutes les parties syriennes qu’elles mettent immédiatement fin à toutes les attaques contre les populations ou les biens civils, exhorte les États membres du Conseil de sécurité à soutenir les efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu et demande aux Nations Unies de réunir les deux parties (Gouvernement syrien et opposition) pour entamer des négociations officielles et organiser des élections sous la supervision des Nations Unies, dans le but de mener une transition politique.

L’Envoyé des Nations Unies a exhorté les pays membres du Conseil de sécurité à prolonger le mécanisme d’aide humanitaire transfrontalier, qui expire le 11 juillet 2021.

En juillet 2020, le Conseil de sécurité a adopté une résolution par laquelle le mécanisme de l’aide transfrontalière de l’ONU à la Syrie, acheminée à partir d’un seul point de passage (Bab al-Hawa côté syrien) à la frontière turque, a été prolongé pour une durée d’un an, après que la Russie a mis son veto à deux reprises contre l’envoi de cette aide à travers plusieurs points de passage frontaliers.

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