La Tunisie dément l’utilisation de 20 mille doses périmées du vaccin AstraZeneca

Le ministère tunisien de la Santé a démenti, mercredi, les informations faisant état de l’administration aux citoyens de 20 000 doses périmées du vaccin AstraZeneca.
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par ledit ministère et consulté par l’Agence Anadolu.

Plus tôt dans la journée, l’ancien président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Imed Boukhris, a révélé que « l’Instance a soulevé de nombreux dossiers, dont ceux liés à la situation sanitaire dans le pays », selon ce qu’a rapporté le journal local « Al-Maghreb ».

Boukhris a, dans ce contexte, dévoilé l’existence de plus de 20 000 doses périmées du vaccin AstraZeneca à la date du 31 mai 2021.

Dans son communiqué, le département de la Santé a réagi aux déclarations de Boukhris en soulignant que « tous les vaccins ont été administrés dans les délais impartis et sont sécurisés, efficaces et sains ».

Le ministère de la Santé a précisé qu’il avait respecté le principe de la transparence, en ce qui concerne les données sur la campagne de vaccination anti Covid-19. « Toutes les informations à ce sujet sont publiées sur les réseaux sociaux », a-t-il indiqué.

« Un premier lot de 98 400 doses de vaccin AstraZeneca a été réceptionné dans le cadre de l’initiative Covax, suivi d’un deuxième lot de 158 400 doses de ce même vaccin qui ont été administrées à temps, à l’exception de 19 boites de vaccins périmés », a fait savoir le département de la Santé dans son communiqué.

Il a souligne dans ce sens que « 123 296 doses de vaccin AstraZeneca ont été administrées sur un total de 256 750 doses, tandis que la quantité restante sera inoculée à partir du 18 juin prochain aux bénéficiaires de la deuxième dose ».

COVAX est un mécanisme mis en place par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) visant à assurer une distribution équitable des vaccins contre le coronavirus et à les mettre à la disposition des pays à faible et moyen revenus, afin qu’ils ne soient pas en queue de peloton dans la course mondiale à l’acquisition de vaccins anti-Covid.

Lundi, la présidence du gouvernement a annoncé la nomination de Imed Ben Taleb Ali à la tête de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), succédant à Imed Boukhris, qui sera appelé à d’autres fonctions, sans expliquer les raisons de son limogeage.

Il est à noter que Boukhris a été nommé en août dernier par l’ancien chef du gouvernement Elias Fakhfakh, suite au limogeage de Chawki Tabib.

L’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a été créée en Tunisie le 24 novembre 2011.

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