« La »(non).. une nouvelle chaîne égyptienne qui s’oppose au régime d’al-Sissi

Courrier arabe

L’opposant égyptien Ayman Nour a déclaré lundi le lancement de la chaîne télévisée nommée « La »(non), une chaîne interactive diffusée depuis la Belgique ayant une société de production à İstanboul.

A.Nour – le président du conseil d’administration de la chaîne – a annoncé que la chaîne «a pour but d’accueillir les opinions des téléspectateurs et de leur permettre d’interagir entre eux concernant les modifications constitutionnelles prévues en Égypte ». Il ajouta dans une déclaration, pour l’agence turque« Anadolu », que la chaîne sera interactive, sans programmes et sans animateurs, affirmant qu’elle « ne se limitera pas aux évènements égyptiens ».

Et pour le fonctionnement de la chaîne, il a précisé que les produits qui seront filmés et envoyés par le publique seront diffusés en alternance avec des pauses propres à la chaîne afin d’offrir une chance aux téléspectateurs pour exprimer leurs opinions.

A.Nour estime que le lancement de la chaîne présente un terrain pour bercer une alliance entre les pros du gouvernement égyptien et ses opposants, une alliance, qui s’oppose aux modifications constitutionnelles prévues.

Pour son premier jour, un grand nombre de chef de partis politiques en Égypte ont participé à la diffusion de la chaîne, ainsi que des personnalités égyptiennes, comme le scientifique Issam Hajji. Plus de 50 mille messages filmés ont été envoyés à la chaîne rien qu’en première semaine de sa diffusion d’essai.

Au milieu du mois passé, la chambre des députés égyptiens avait voté, en majorité massive, pour la modification de la constitution de 2014 ce qui permettra au président actuelle Abdel Fatah al-Sissi de se présenter, jusqu’en 2034, à un nouveau mandat électoral et donnera à l’armée la qualité de protecteur de la constitution et des états civils, lui attribuant ainsi le titre de la plus grande autorité institutionnelle dans le pays.

Un grand nombre d’analystes avait critiqué les modifications constitutionnelles proposées, et y voyaient un renforcement du régime autocratique d’Al-Sissi et qu’en modifiant l’article 200 de la constitution de 2014, l’armée serait le « tuteur » du pays, assimilant les fonctions de protection de « la constitution, de la démocratie, de la nation et à nature civile ».

L’auteure Égyptienne Yasmine Al–Rashidi avait dernièrement lancé un appel, dans son article au « New York Times », pour proclamer des poursuites judiciaires contre les modifications de la constitution, demander à ce que le parlement renonce à ses décisions et  pour organiser un référendum pour que le peuple égyptien pourra dire son mot, « ceci permettra à l’opposition d’agir dans la défense des droits et peut être pourra pousser al-Sissi à se rétracter sur sa décision » avait-elle déclaré.

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