La version anglaise de la chaîne saoudienne, al-Arabiya, supprime un reportage sur le présumé coup d’État mené au Qatar

Courrier arabe

La chaîne d’information saoudienne « al-Arabiya English » a supprimé un reportage qu’elle avait diffusé ultérieurement, et lors duquel elle avait indiqué que l’ancien premier ministre qatari, Hamad ben Jassem al-Thani avait orchestré une tentative de coup d’État au Qatar pour renverser l’émir de son pays, Tamim ben Hamad al-Thani.

Al Arabiya English a expliqué avoir supprimé le reportage après s’être rendu compte «qu’il était basé sur de fausses rumeurs, divulguées sur les réseaux sociaux par des Saoudiens».

Le reportage, dont la copie a été archivée par moteur de recherche Google, démontra une vidéo où des avions militaires survolaient les airs de la région d’al-Wakra avec des coups de feu, renvoyant à une scène de panique et d’insécurité.

La vidéo originale révélée au public  

Suite à ces faits, le chercheur Marc Owen Jones a décidé d’intervenir, expliquant sur son compte Twitter, que «la vidéo du présumé coup d’État déjoué au Qatar était un montage réalisé par des Saoudiens».

Marc Jones a publié la vidéo originale où on peut clairement entendre la voix d’un citoyen qatari certifiant que «le calme régnait dans la région d’al-Wakra et que ça était le plus normal possible».

D’ailleurs, le contrôle de la circulation aérienne, disponible sur des sites web spécialisés, a démontré un mouvement normal dans l’espace aérien du Qatar, au moment de l’enregistrement de la vidéo.

Aussi, sur les réseaux sociaux, plusieurs activistes et militants qataris ont démenti l’information du coup d’État, indiquant «qu’il s’agissait d’une guerre menée par l’armée électronique saoudienne pour déstabiliser la situation interne du pays».

Sur ce, il importe de noter que Doha se fait attaquer, depuis que le blocus lui fut imposé en 2017, par des campagnes médiatiques, tentant en vain de lui mettre des pressions pour la pousser à changer ses positions diplomatiques.

Les observateurs signalent que «c’est l’inconditionnel soutien accordé au printemps arabe et aux soulèvements populaires, qui a fait du Qatar une pierre bloquant le chemin devant Riyad et Abu Dhabi», affirmant que «les deux capitales qui appuient la dictature et les régimes putschistes dans le monde arabe étaient prêtes à tout faire pour empêcher la démocratie de briller».

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