Libye : Les milices de Haftar nient avoir bombardé les alentours des ambassades turque et italienne

En Libye, les milices de Khalifa Haftar ont nié avoir lancé des roquettes près des ambassades turque et italienne, au centre de Tripoli, en refusant les déclarations avancées par ces dernières et accusant le Gouvernement d’union nationale (GNA) de mise en scène.

Le porte-parole des milices de Khalifa Haftar, Ahmad al-Mismari, a nié vendredi soir avoir attaqué les ambassades, accusant les forces du GNA d’avoir bombardé ces zones, «pour monter l’opinion publique contre Haftar et ses combattants».

À travers ses propos avancés par les médias, al-Mismari dément les déclarations fournies par l’ambassade de la Turquie qui indiqua à Reuters, à travers une lettre envoyée «qu’un missile de type Grade avait touché l’immeuble de la Cour suprême, qui se trouve à proximité de l’ambassade d’Ankara et du MAE libyen», et rejette ceux du MAE italien, qui signala, sur son compte officiel Twitter, que «la zone qui se trouvait près de la résidence de l’ambassadeur italien avait été touchée, ce qui avait coûté la vie à au moins deux personne», dénonçant l’attaque et regrettant les pertes humaines.

Rappelons que des témoins avaient raconté que «deux roquettes étaient tombées, jeudi soir, dans la région Zaouit al-Dahmani, dans la zone où se trouve le ministère des Affaires étrangères, l’ambassade turque et la résidence de l’ambassadeur italien».

Des suites, les autorités du GNA avaient déclaré qu’un civil et deux agents qui assuraient la sécurité des lieux avaient été tués, et que d’autres blessés ont été transférés à l’hôpital de Tripoli, dénonçant les attaques menées contre les cibles civiles et appelant la communauté internationale à intervenir.

Pour l’heure, Tripoli est toujours attaquée par les roquettes, en pleine crise du coronavirus et durant le mois sacré du Ramadan, sous le silence de la communauté internationale et l’impuissance des citoyens accablés par leur sort.

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