L’Algérie nie avoir déclaré prendre part avec l’Égypte contre la Turquie

Courrier arabe

L’Algérie a nié jeudi les déclarations attribuées au chef de l’état-major de son armée, Saïd Chengriha, au sujet de la prise de partie d’Alger au côté de l’Égypte, si cette dernière devait mener une guerre, en Libye, contre la Turquie. Alger a accusé les parties derrière les rumeurs «de tenter d’influencer la position algérienne concernant le dossier libyen».

Lors d’un communiqué publié jeudi, le ministère de la Défense algérienne a démenti, les propos indiqués par des comptes et des pages sur les réseaux sociaux, signalant «que les informations qui circulaient, au sujet des récentes évolutions de la situation libyenne, n’avaient aucun fondement».

«Ce sont des rumeurs, lancées pour détourner l’opinion publique, pour le pousser à prendre part avec des agendas suspects, qui ne servent pas la position fixe que l’Algérie avait toujours abordée vis-à-vis du dossier libyen et que le président de la république avait affirmé à plusieurs reprises», nota le communiqué.

Le ministère algérien rappela que «l’Algérie était à la même distance de toutes les parties libyennes en conflit, et qu’elle appelait à un dialogue constructif, libyo-libyen, qui débouchera sur une solution politique durable et qui garantira la stabilité et la prospérité du peuple libyen».

Il insista également sur le fait que «le président de la république était le haut chef des forces armées et le ministre de la défense et la seule entité autorisée par la constitution à annoncer les positions officielles du pays, concernant les affaires internationales et régionales sensibles».

Les rumeurs divulguées sur les réseaux sociaux

Depuis quelques jours, des pages sur les réseaux sociaux, en Égypte et en Arabie saoudite avaient publié des déclarations au nom de Saïd Chengriha, le chef de l’état-major de l’armée algérienne, prétendant que ce dernier avait annoncé que l’Algérie prendra part avec l’Égypte si son armée devait faire face à la Turquie.

Selon les observateurs, «ses activistes, depuis l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, tentent de faire pencher la position algérienne au profit de l’Égypte, bien qu’Alger s’est engagée à refuser tout type d’implication militaire en Libye, et à garder la même distance vis-à-vis de toutes les parties libyennes», signalant que «l’Algérie travaillait pour trouver, au plus vite, une résolution politique à la crise libyenne».

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