L’ancien conseiller du prince héritier émirati menace d’envoyer l’armée égyptienne, pour régler le conflit libyen au profit de Haftar

Courrier arabe

Le célèbre politicien émirati «Abdulkhaleq Abdulla» a menacé d’envoyer l’armée égyptienne, en Libye, pour finir la bataille à Tripoli en 24 heures, en faveur du général à la retraite «Khalifa Haftar», si ce dernier peine à accomplir cette opération.

L’ancien conseiller de «Mohamed ben Zayed», le prince héritier des Émirats arabes unis (EAU), a déclaré à travers un tweet publié dimanche sur son compte officiel: « Si l’armée nationale libyenne (telle que la nomme les médias pro-Haftar) peine à accomplir prochainement l’opération de Tripoli, l’armée égyptienne à elle seule, s’en chargera en 24 heures. Elle mettra fin à la souffrance de ses habitants et ira les délivrer de l’emprise des milices armées et des terroristes, qui contrôlent les décisions du Gouvernement d’union nationale (GNA), qui a perdu sa légitimité».

Déclarations provocatrices 

Plusieurs internautes ont répondu à ses déclarations, estimant que l’ancien conseiller de ben Zayed surestimait l’Armée égyptienne. «Si tu es si admiré par l’Armée égyptienne, invites la à libérer les trois îles émiraties, prises par l’Iran», nota un utilisateur en colère.

De leur côté, plusieurs autres ont évoqué l’implication militaire des EAU au Yémen, rappelant qu’Abu-Dhabi ne s’implique que pour semer le chaos. «Vous avez livré Sanaa aux Houthis et Aden aux séparatistes, maintenant vous vous tournez vers Tripoli, et vous voulez la livrer au criminel de guerre Haftar», signala l’un d’eux.

Alors qu’un autre a repris les propos d’«Abdulkhaleq Abdulla», les transposant d’une manière ironique sur la situation au Yémen et déclarant : «Si l’armée des EAU, de l’Arabie saoudite et du Yémen n’ont pas pu libérer Sanaa, l’Armée égyptienne, à elle seule, pourra, en seulement 24 heures, accomplir la mission au Yémen et mettre fin à la souffrance de son peuple, le libérant de l’emprise des Houthis».

 

Notons toutefois, que les déclarations d’«Abdulkhaleq Abdulla» se présentent au moment où les parties libyennes peinent à maintenir le cessez-le-feu, imposé au pays depuis le 12 janvier.

Fragilisé par les violations continuelles des milices de Haftar, le GNA accuse les EAU et l’Égypte d’en être responsables, en fournissant continuellement à Haftar, des armes et des mercenaires, négligeant la loi d’interdiction d’armement imposée au pays par l’ONU.

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