L’ancien ministre camerounais de la Défense placé en garde à vue

Ancien ministre camerounais de la Défense, Mebe Ngo’o Alain Abraham, et trois autres co-accusés ont été placés en garde à vue, mardi soir, pour détournement de fonds et surfacturation.

Un ordre de garde à vue, dont Anadolu a eu copie, a été émis le 5 mars 2019 par le chef de division des enquêtes du Tribunal criminel spécial (TSC) à l’encontre des quatre accusés, « dans le cadre de l’affaire de la société Magforce Cameroun ».

Il s’agit de Mebe Ngo’o Alain Abraham (ancien ministre de la Défense (2009-2015), du Colonel Joel Mboutou, ancien attaché de défense du Cameroun au Maroc, de Maxime Mbangue, ex-Conseiller Technique au ministère de la Défense et ancien inspecteur du Trésor en service au ministère des Finances et de Victor Emmanuel Menye directeur général adjoint de la banque SCB.

Cette décision intervient après près d’un mois d’auditions devant les juges du TCS.

L’ancien ministre camerounais de la Défense, Mebe Ngo’o, qui est dans le collimateur de la justice camerounaise, est notamment soupçonné de détournement et de surfacturation dans l’affaire dite de Magforce, du nom d’une société française de matériel de sécurité que dirige Robert Franchitti.

La justice camerounaise voudrait voir clair dans les marchés de livraison de matériel d’équipement militaire passés en 2008 avec la firme française MagForce, lorsque Mebe Ngo’o était ministre de la Défense.« Le colonel Mboutou, chargé des marchés de l’armée au Cameroun, fait partie de ceux qui en ont profité, tout comme Maxime Mbangue et Emmanuel Menye », informe une source auprès du TCS.

Tous trois sont des proches d’Alain Mebe Ngo’o, ministre de la Défense de 2009 à 2015, devenu ensuite ministre des Transports du pays, avant d’être limogé en décembre dernier.

Selon le TSC, les accusés pourraient être placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Yaoundé ou dans une cellule au secrétariat d’Etat à la Défense (Sed) « en attendant leur jugement ».

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