L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ne tiennent pas leurs promesses d’aide au Yémen affirme l’ONU

Courrier Arabe

Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires à l’ONU, Mark Lowcock, a critiqué l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) pour avoir manqué à leurs promesses de fournir des centaines de milliers de dollars pour contribuer à sauver le Yémen.

En février dernier, lors d’une conférence des Nations Unies visant à réunir 4 milliards de dollars, ces deux pays du Golfe s’étaient engagés à verser 750 millions de dollars. Toutefois, l’Arabie Saoudite n’a apporté jusqu’à présent que 121.7 millions de dollars et les Émirats 195 millions selon les chiffres fournis par l’ONU.

Au total, Lowcock a indiqué au Conseil de sécurité que l’organisation n’a recueilli que 34% des contributions annoncées contre 60% durant la même période de l’année passée.

L’ambassadeur saoudien auprès des Nations Unies, Abdallah al-Mouallimi, a contredit ces chiffres, affirmant que le royaume a affecté plus de 400 millions de dollars à l’ONU ainsi qu’à d’autres organisations durant l’année en cours, considérant son pays comme étant le plus grand donateur au Yémen.

Selon les chiffres de l’ONU, les États Unis sont les plus grands contributeurs pour le Yémen avec plus de 288 millions de dollars durant l’année en cours. En revanche, il faut noter que Washington en parallèle engrange des milliards de dollars en vente d’armements et d’équipements militaires à l’Arabie Saoudite et aux Émirats Arabes Unis.

Le 20 juin passé, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé la suspension partielle de l’approvisionnement en denrées alimentaires du Yémen suite à un désaccord avec les Houthis portant sur l’introduction de contrôles pour empêcher le détournement des livraisons. Une décision qui touche 850 mille personnes.

Depuis le déclenchement de la guerre au Yémen en 2015 suite à l’intervention de la coalition arabe dirigée par Riyad contre les Houthis, des dizaines de milliers de personnes ont trouvé la mort dont la plupart sont des civils en plus de millions d’autres qui sont au bord de la famine. Une situation qualifiée par l’ONU de « pire crise humanitaire au monde ».

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