L’armée soudanaise attaque la chaîne al-Jazeera après un reportage sur le transfert des Soudanais vers la Libye

L’armée soudanaise a attaqué la chaîne d’information, al-Jazeera, affirmant vouloir entreprendre des mesures juridiques à son encontre, à l’ombre d’une information qu’elle avait diffusée, et lors de laquelle elle signala que les Émirats arabes unis (EAU) transféraient des Soudanais pour combattre en Libye, aux côtés du général à la retraite Khalifa Haftar.

Jeudi, le porte-parole de l’armée soudanaise, le colonel Amer Mohamad al-Hassan, a lu un communiqué officiel, accusant al-Jazeera de «diffuser de fausses informations, en parlant de l’arrivée d’un avion émirati à Khartoum, à bord duquel un responsable sécuritaire émirati était venu pour emmener des Soudanais en Libye où ils iront combattre au nom de Khalifa Haftar».

Il estima que «de telles informations étaient une diffamation et affectaient l’opinion public locale régionale et internationale, en semant le doute, au niveau de la direction soudanaise et des intentions neutres que le pays aborde envers la crise libyenne».

Al-Hassan expliqua que «l’avion émirati qui avait atterri, au niveau de la base militaire de Khartoum, transportait des aides sanitaires et humanitaires, envoyées par les EAU aux familles soudanaises démunies à l’occasion du mois du Ramadan».

Face à ce qu’il estima être de lourdes accusations, le porte-parole a promis d’entreprendre «toutes les mesures légales, pour garantir les droits du Soudan, direction et peuple, conserver sa souveraineté et juger tous ceux qui oseront promouvoir des rumeurs, pour nuire à la sécurité et à la stabilité du Soudan», sans pour autant préciser la nature des procédures ou la démarche que l’armée envisage à suivre.

Ainsi, al-Hassan a remercié les EAU, au nom du président du Conseil transitionnel, le chef des forces armées soudanaises, Abdel Fatah al-Borhan, saluant «un pays frère, pour son soutien continuel et son attention particulière accordée au peuple soudanais».

Toutefois, il importe de noter que bien que la chaîne n’a pas commenté l’affaire, des centaines de rapports médiatiques internationaux avaient parlé de la présence de mercenaires soudanais au sein des milices de Haftar, et certains avaient même confirmé leurs propos par des preuves.

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