Le conflit en Libye.. les dernières redondances

Les affrontements, entre les forces du gouvernement d’union national (GNA) et les milices armées du rebelle Khalifa Haftar qui tentent de prendre Tripoli d’assaut, se sont renouvelés dans la région sud de Tripoli.

Les affrontements font des prisonniers

Des sources militaires, selon le gouvernement d’union nationale, avaient déclaré qu’une brigade des forces de Haftar a prétendu vouloir se rendre, alors qu’elle essayait d’attirer les soldats du GNA vers une embuscade, ce qui aurait déclenché les affrontements.

Les médias pro-Haftar ont nié les faits et avaient indiqué que c’était les forces du GNA qui négociaient leur soumission.

Des responsables fidèles au gouvernement libyen -reconnu internationalement- avaient affirmé que plus de 190 soldats des forces de Haftar ont été capturés durant l’offense sur la capitale Tripoli.

Aux bords d’une crise humanitaire

Dans un temps où des sources militaires des GNA ont déclaré que des victimes sont tombées, des deux côtés, entre morts et blessés, suite aux affrontements qui avaient lieu à Tripoli et dans l’axe d’Ain-Zara au sud de Tripoli, l’ONU avait annoncé que 9500 personnes avaient fui Tripoli depuis le début des attaques là où plus de 300 victimes ont été blessés au cours de la dernière semaine.

Aujourd’hui, des sources locales avaient annoncé la mort de cinq civiles suite à la chute de missiles de type « Grade » et des roquettes aléatoires sur une zone urbaine au sud de la capitale libyenne.

L’Italie menace d’intervenir  

Suite à ces chamboulements, le ministre de l’Intérieur et vice-président du Conseil italien, Matteo Salvini, a affirmé qu’il « ne restera pas les bras croisés devant ce qui se passe en Libye », notant que le conflit risque d’avoir une percussion directe sur l’Italie.

Salvini a ajouté que « l’Italie sera obligé d’intervenir » s’il se révélait que la France avait empêché la réconciliation et s’il découvrait que ce chaos était mis en scène pour camoufler des intérêts économiques.

L’Allemagne sans solution

Par ailleurs, la chancelière allemande, Angela Merkel, a condamné l’offense des forces de Haftar sur Tripoli, et a demandé un arrêt immédiat de toute opération militaire et a affirmé que la crise en Libye « n’avait pas de solution ».

Le porte-parole du gouvernement Allemand avait annoncé que Merkel, au cours d’une conversation téléphonique avec le président du conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale, Fayez Al-Sarraj, avait insisté sur la nécessité de poursuivre l’opération politique soutenue par les Nations Unis pour pouvoir minimaliser les pertes.

Déclenché le 4 avril par le chef rebelle khalifa Haftar, soutenu par ses fidèles alliées; l’Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis, l’Égypte, la France et la Russie, l’assaut sur Tripoli risque de s’empirer de jour en jour.

Dans une situation où les civiles encaissent déjà les frais, une solution rapide est sans appel à l’ordre.

 

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