Les services de renseignements secrets égyptiens ont envoyé une lettre, aux rédacteurs en chef des journaux publics et privés, ainsi qu’aux professionnels des médias, leurs demandant de promouvoir l’image du «plan de la paix», annoncé mardi par Donald Trump.
Intitulée «Les chevaliers de l’épée et de la plume», la lettre, fut envoyée aux personnes concernées, par le chef des services des renseignements secrets égyptiens, à travers un groupe fermé sur «Whatsapp», sous forme d’instructions à suivre.
Consignes impérativement applicables
On leur avait indiqué ne pas utiliser le terme «Accord du siècle», mais de le présenter comme étant «le plan de paix américain», en leur expliquant qu’il était important de souligner «le rôle historique et centrale, qu’a joué l’Égypte, envers l’affaire palestinienne», tout en leur interdisant d’évoquer les détails «du plan de la paix», sous une optique religieuse ou nationale, et en leur défendant de parler de son atteinte à l’engagement égyptien et arabe envers l’affaire palestinienne.
Promouvoir une image de paix
La lettre leur imposa également que le plan soit présenté comme étant «une vision d’une opération de paix, ouvrant les portes à des négociations, qui permettront d’obtenir le maximum d’intérêts communs».
L’Égypte, l’ange gardien des Palestiniens
Elle leur demanda de prendre en compte «l’importance d’insister sur le soutien que compte offrir l’Égypte aux Palestiniens, jusqu’à ce qu’ils obtiennent leurs droits» et de noter que «le Caire refusait que les Palestiniens soient soumis à des pressions, pour accepter ce qui ne convient pas à leurs attentes».
Exhiber une souveraineté tant espérée
Les médias égyptiens seront aussi obligés de présenter le plan comme étant «un plan, qui se focalise sur une opération de paix israélo-palestinienne, sans impliquer des parties régionales à la résolution politique».
Exposer les enjeux économiques
La lettre leur souligna qu’il était important «de parler des efforts fournis pour établir la paix, dans la région, spécialement, à l’ombre des croissances continuelles des colonies israéliennes», et «de préciser que le plan américain était l’étincelle, qui redonne vie aux négociations, surtout du fait que le nouvel état palestinien pourra lier la Cisjordanie et la bande de Gaza par un tunnel, et disposera de zones industrielles, agricoles et habitables, dans la région du «Néguev»».
Le plan profite aux Égyptiens
Si l’Égypte insiste à défendre l’Accord du siècle, c’est car qu’il présente au futur état palestinien 12 projets économiques, entièrement attachés au Caire, et qui lui permettront de booster ses revenus annuels.
Sachant que dès l’annonce du plan, les Palestiniens ont organisé de larges manifestations, dénonçant ses termes et signalant qu’ils n’avaient même pas été consultés lors de son élaboration.
