Le Hamas mécontent par la condamnation des Palestiniens détenus en Arabie saoudite 

Courrier arabe

Lundi, le mouvement palestinien du Hamas a appelé les autorités saoudiennes à mettre fin aux «procès inéquitables» infligés à plusieurs de ses partisans, demandant que tous les Palestiniens détenus au royaume soient libérés sans conditions.

«Nous avons suivi le déroulement des procès inéquitables et les accusations que les autorités saoudiennes ont lancé à tort, contre l’élite du peuple palestinien résidents en Arabie saoudite», avait indiqué un communiqué diffusé lundi par le mouvement palestinien.

«Interpellés pour avoir soutenu la cause de leur pays»

La communiqué a signalé que «les Palestiniens détenus, à commencer par le docteur Mohamed Saleh al-Khedri, son fils le docteur Hani, ainsi que des dizaines d’autres, n’avaient commis aucun crime» et expliqua que «les Palestiniens résidents en Arabie saoudite étaient interpellés alors qu’ils ne faisaient qu’aider la noble cause de leur pays occupé».

«… Mais aux yeux du système sécuritaire saoudien, ils sont coupables pour avoir soutenu la sainte cause palestinienne. Ils ont participé au djihad, depuis leurs positions, pour défendre Jérusalem et la mosquée d’al-Aqsa», avait-il souligné, dénonçant le fait que les autorités saoudiennes détiennent toujours, «les honorables enfants de la partie», et appelant à ce que tous les Palestiniens enfermés dans les prisons saoudiennes soient libérés sans conditions.

Samedi, le compte «Môotaqali al-Ra’ay» (les prisonniers d’opinion), célèbre sur Twitter pour s’intéresser à la situation des détenus dans les prisons saoudiennes, avait noté que les détenus palestiniens faisaient l’objet de plusieurs chefs d’accusation, comme le transfert illégale de l’argent et la formation d’organisations sans l’autorisation des autorités.

Terrorisme et liaison aux terroristes

Dans ce contexte, l’opposant saoudien, Saïed ibn Nasser al-Ghamdi a déclaré, lundi, lors d’une série de tweets, publiée sur son compte officiel, que «les accusés avaient été condamnés à des crimes sanctionnés par le système de lutte contre le terrorisme».

«Ils ont été jugés coupables pour avoir participé à une entité terroriste, pour l’avoir soutenue, collecter des fonds pour son profit et pour avoir dissimulé l’identité de ses chefs», avait-il noté, en signalant que «la majorité des détenus travaillaient au sein d’associations caritatives approuvées, dédiées à soutenir des familles palestiniennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée».

Rappelons toutefois que le mouvement du Hamas ainsi que l’Observatoire euro-méditerranéen avaient indiqué que plus de 56 palestiniens été interpellés au royaume saoudien. Et bien que des ONG humanitaires se sont mobilisées, appelant les autorités saoudiennes à libérer les prisonniers, détenus depuis avril dernier, aucune évolution favorable n’a été marquée à ce jour.

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