Le Liban signe un accord d’approvisionnement en électricité avec la Jordanie via la Syrie

L’accord signé ce mercredi 26 janvier devrait entrer en vigueur dans deux mois si deux questions sont réglées.

L’accord de raccordement au réseau électrique jordanien via la Syrie fournira 250 mégawatts au Liban, soit 10% de ses besoins. C’est-à-dire deux heures d’électricité supplémentaires par jour qui viendront s’ajouter aux deux heures produites actuellement par les centrales libanaises grâce à du fuel offert par l’Irak.

Mais avant la concrétisation de cet accord, il reste deux écueils à surmonter. Le premier est celui du financement. La Banque mondiale a donné un accord de principe, conditionné à certaines réformes du secteur électrique. Celle-ci comporte une hausse du prix du kilowatt, un des moins chers au monde, ainsi que des mesures liées à la transparence, la lutte contre la corruption et la restructuration du secteur. Ces réformes n’ont pas encore été enclenchées.

Le deuxième écueil concerne des aménagements dans la loi américaine dite « César », qui sanctionne lourdement tout individu ou entité qui feraient des transactions avec le gouvernement syrien. Le Liban a reçu récemment un mécanisme en neuf points proposé par les États-Unis pour procéder à ces exemptions. Washington exige les noms des responsables, des techniciens, des entrepreneurs et des sociétés qui coopèreront avec la Syrie sur ce projet.

En attendant que toutes ces conditions soient remplies, le projet de raccordement au réseau jordanien restera de l’encre sur du papier.

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