Le Royaume-Uni ne reconnaît pas les résultats des législatives au Venezuela

Le Royaume Uni a annoncé, lundi, ne pas reconnaître les résultats des élections législatives qui ont eu lieu dimanche au Venezuela, et les considère comme « illégales ».

Le ministère britannique des Affaires étrangères a, dans un communiqué rendu public, affirmé que Londres ne juge pas crédible le processus électoral du 6 décembre au Venezuela.

« Ces élections législatives au Venezuela n’étaient ni libres ni impartiales, d’autant plus qu’elles ne remplissent pas toutes les conditions requises auxquelles le Groupe de contact international sur le Venezuela (GIC) avaient appelé, » lit-on dans le texte du communiqué.

En effet, le GIC rassemble 13 pays latino-américains et européens (dont le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie).

Selon Londres, le scrutin du 6 décembre a également dérogé aux normes des lois électorales du pays.

Le Royaume-Uni a exprimé sa détermination de continuer à reconnaître l’Assemblée nationale « démocratiquement » élue en 2015 ainsi que l’opposant Juan Guaido comme «président par intérim» du Venezuela.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro et son parti ont repris le contrôle de l’Assemblée nationale (parlement), qui était contrôlée par l’opposition. Le Parti Socialiste Uni a raflé 67,6% des voix lors des législatives qui se sont déroulées dimanche.

Le parti de Nicolas Maduro, a été déclaré, lundi, vainqueur des législatives avec 82,3 % des voix (soit 5.2 millions de votants), a annoncé la Commission Nationale électorale (CNE).

Les résultats ont été dévoilés quelques heures après la fermeture des bureaux de vote. Le scrutin qui s’est déroulé dans un contexte difficile a été boycotté par l’opposition.

De son côté, Maduro s’est réjoui de sa victoire sur les réseaux sociaux.  » Nous avons remporté ces élections et vaincu les méchants opposants. Nous pouvons dire maintenant que le changement est en cours », a-t-il écrit sur Twitter.

Pour sa part, Juan Guaidó a affirmé que les élections étaient « truquées ».

Le Venezuela est, depuis le 23 janvier, en proie à l’une des plus graves crises politiques de son histoire. Le chef de l’opposition, qui est aussi président du Parlement, Juan Guaido, s’était autoproclamé Président par intérim de la République.

Le Président américain sortant Donald Trump a rapidement reconnu Guaido comme « Président par intérim du Venezuela », suivi en cela par le Canada, l’Union européenne et certains pays d’Amérique latine.

Nicolas Maduro a riposté en accusant les États-Unis de commanditer une tentative de putsch et en rompant les relations diplomatiques avec Washington. Il a également appelé les diplomates américains à quitter le Venezuela dans un délai de 72 heures.

La Turquie, la Russie, le Mexique et la Bolivie ont, quant à eux, appuyé la légitimité de Nicolas Maduro qui avait été réélu, en janvier, pour un nouveau mandat présidentiel de six ans.

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