L’Égypte prévoit des taxes sur Internet, et l’opposition dénonce une répression

Courrier arabe

Le ministère égyptien des Finances a prévu d’imposer des taxes sur l’économie numérique, y compris sur les réseaux sociaux, et le commerce électronique, au moment où les opposants dénoncent l’acte comme répression de la liberté d’expression.

Selon le vice-ministre égyptien des Finances «Ahmed Kajouk», «la procédure viserait à garantir la tranche étatique des bénéfices numériques, en fusionnant l’économie numérique à l’économie officielle».

La censure gouvernementale sur Internet

Précédemment, le gouvernement égyptien avait approuvé une loi, soumettant les comptes des réseaux sociaux ayant plus de 5 mille abonnés à la censure gouvernementale, et proclamant aux sites Internet une autorisation officielle, avant leur lancement.

Aussi, selon cette même loi, «le Haut conseil de l’organisation de la communication» est chargé de superviser l’activité des comptes des réseaux sociaux, et peut désactiver ou suspendre tout acte suspect, et le poursuivre pour incitation aux troubles et aux violences, violation aux personnes ou aux religions.

Les opposants étouffés

Par ailleurs, les activistes et les militants égyptiens, poursuivis sur tous les niveaux, par les autorités répressives du président «Abdel Fatah al-Sissi», dénoncent cette loi et déclarent que «le gouvernement se couvre des prétextes économiques pour étouffer l’opposition».

Ils ont appelé à une mobilisation nationale, demandant le soutien des ONG internationales, en évoquant les graves impacts de l’application d’une telle loi, sur la situation des droits de l’homme au pays, déjà en détérioration constante depuis 2013, date de la prise du pouvoir d’al-Sissi après le coup d’État militaire.

Sachant qu’il marque à lui seul près de 34,5 millions d’utilisateurs sur Facebook, l’Égypte est également en tête de la liste des pays utilisateurs de Twitter depuis 2014, avec 590 milles d’usagers.

Et alors que le gouvernement prétend que les revenus du pays seront largement arrondis, si la loi économique s’applique, les observateurs redoutent un isolement «légitime» et progressive, imposé au pays, afin de camoufler les violations gouvernementales.

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