Les Américains soupçonnent les Russes dans l’affaire du drone abattu en Libye

Courrier arabe

L’armée américaine demande à récupérer les débris de son drone, abattu le mois dernier en Libye, à proximité de la capitale Tripoli, envoyant un message implicite aux Russes soupçonnés d’être impliqués dans l’affaire.

Aujourd’hui samedi, l’agence de presse britannique «Reuters» a rapporté les propos du général «Stephen J. Townsend», le chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique, qui déclara: «Il se peut que la partie qui contrôlait les défenses aériennes à l’époque, ne savait pas que le drone était américain et non armé, au moment où il avait été abattu».

«Mais désormais, elle le sait, et elle refuse de nous le rendre, en prétendant qu’elle ne sait pas où il se trouve, mais nous ne la croyons pas», avait-il ajouté sans entrer dans les détails.

Les Américains gardent leur calme   

À son tour, le colonel «Cristopher Karnez», le porte-parole du Commandement des États‑Unis pour l’Afrique, a noté que le rapport américain d’évaluation, toujours tenu secret, indique que les défenses aériennes à l’époque étaient contrôlées soit par les mercenaires russes, soit par les milices du général libyen à la retraite «Khalifa Haftar».

Il signala que «les États-Unis estiment que la partie en question, avait abattu le drone par erreur, en pensant qu’il appartenait à l’opposition», et insista à parler implicitement, sans lancer des accusations directes.

Les preuves culpabilisent les Russes

Par ailleurs, un responsable au Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) a affirmé que c’était les mercenaires russes, qui avaient abattu le drone américain, expliquant que les milices de Haftar n’étaient pas qualifiées pour une telle mission.

De même, des diplomates et des responsables militaires, en relation avec le GNA, ont témoigné la présence des mercenaires russes sur les terres libyennes, et ont signalé «qu’ils étaient tous équipés d’armes russes très développées».

Ces propos furent appuyés par des déclarations de mercenaires russes, anciens et actuelles, qui avaient avoué à «Reuters» qu’«en septembre dernier, les milices de Haftar avaient bénéficié d’un soutien terrestre, incluant des centaines de combattants russes affilées à la compagnie militaire privée «Wagner».

Toutefois, les autorités russes nient avoir exploité des mercenaires russes sur les terres libyennes, et portent, comme justifications, des témoignages que «certains civils russes se seraient peut-être engagés volontairement dans les rangs des milices de Haftar».

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