Les atteintes au Prophète Mohamed ne relèvent pas de la liberté d’expression, selon la Cour Européenne des Droits de l’Homme

La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH ) considère depuis une décision de justice rendue en 2018, que les atteintes au Prophète des musulmans, Mohamed, ne peuvent être regardées comme une simple liberté d’expression.

Elle avait validé la condamnation d’un Autrichien pour avoir tenu des propos dégradants envers le prophète Mohamed.

La vague de contestation continue de s’amplifier dans le monde arabo-musulman, contre la poursuite de la publication des caricatures blasphématoires du prophète de l’islam.

Entre appels au boycott des produits français et mobilisation sur les réseaux sociaux pour l’obstination de la France à republier les caricatures, la tension est plus que palpable.

Selon Nabil Boudi, avocat à Paris, la CEDH confirme « qu’un pays peut sanctionner une personne » qui a tenu des propos « portant atteinte aux musulmans ».

Il explique que cette décision émet « une limite à la liberté d’expression » en considérant « qu’une sanction peut être justifiée ».

Dans sa décision datée de 2018, la CEDH a considéré que des propos portant atteinte au Prophète Mohamed ne peuvent être inscrits dans l’article 10 de la Convention des Droits de l’Homme, et ne peuvent donc entrer dans le cadre de la liberté d’expression.

La Cour a également indiqué que d’autres « attaques de ce type », tendent à renforcer les préjugés, et donc à mettre en péril la liberté religieuse en Autriche.

Le citoyen autrichien au cœur de l’affaire avait été poursuivi par la justice de son pays pour des propos tenus lors d’une conférence en 2009. Ses propos lui ont valu une amende de 480 euros.

Contestant cette peine, l’homme avait saisi la CEDH après avoir usé tous les recours en Autriche.

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