Les Philippines en état d’alerte suite à la mort d’al-Baghdadi

L’armée philippine a déclaré l’état d’alerte, lundi, suite à l’élimination du chef de l’organisation terroriste Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, en Syrie, par précaution contre d’éventuelles représailles de la part de ses partisans.

« Nos forces à la première ligne sont en état d’alerte maximale pour avorter toute tentative de réaction à la neutralisation d’al-Baghdadi », a indiqué l’armée dans un communiqué relayé par des médias locaux.

L’armée a qualifié l’élimination d’al-Baghdadi de « coup fatal » infligé à toutes les organisations terroristes à travers le monde.

L’armée s’est, par ailleurs, engagée à traquer les terroristes actifs dans le pays, notamment dans la région de Mindanao, au sud du pays.

En 2017, les autorités philippines ont déclaré l’état d’urgence dans l’île de Mindanao, à majorité musulmane, au sud du pays, sur fond d’affrontements dans la ville de Marawi, entre les forces de l’ordre et le groupe Mauti qui a déclaré son allégeance à l’organisation terroriste Daech.

A cette époque, le président philippin Rodrigo Duterte avait annoncé des jugements coutumiers à Mindanao.

Le 22 février dernier, Mourad Ibrahim, chef du Front Moro islamique de libération, avait prêté le serment constitutionnel suite à sa désignation en tant que chef du gouvernement temporaire de Bangsamoro, constitué pour les musulmans, au sud des Philippines.

1.540.017 électeurs sur 1,7 million avaient voté, lors d’un référendum populaire, réalisée en deux étapes en janvier et février derniers, en faveur de la loi « Bangsamoro », qui donne une autonomie élargie aux musulmans de Moro.

Le Front Moro islamique de libération doit, en conséquence déposer les armes progressivement, parallèlement à l’avancement dans la mise en oeuvre de l’accord sur l’autonomie.

L’opération doit prendre fin en 2022, lorsque le Front deviendra une entité politique régie par le code des partis.

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