Les Soudanais protestent pour connaître les résultats de l’enquête ouverte au sujet de la dispersion du sit-in   

Courrier arabe

Mardi, des centaines de Soudanais se sont protestés contre le retard de l’annonce des résultats de l’enquête entreprise au sujet de la dispersion sanguinaire du sit-in du Quartier Général (QG), en juin dernier, alors que le comité de l’enquête demande 3 autres mois de prolongation.

Défiant l’interdiction de rassemblements, imposée par les autorités, comme mesure de lutte contre la propagation du coronavirus, des centaines se sont réunis au centre de Khartoum, avant de se diriger au siège du comité de l’enquête en cours au sujet des coulisses de la dispersion sanguinaire du sit-in qui avait lieu en juin dernier, devant le QG de l’armée, proclamant que le résultat soit rapidement communiqué et que les responsables soient jugés.

L’enquête prendra plus de temps

Il était prévu que le comité d’enquête rende ses rapports le 22 mars prochain mais son président, Nabil Adib, avait annoncé vouloir prolongé ses travaux pour encore 3 mois, pour pouvoir conclure ses enquêtes comme il se doit.

«Les enquêtes sont toujours en cours, et nous avons besoin de recueillir plus de témoignages. Ainsi nous demanderons une prolongation de 3 autres mois», avait-il expliqué, lors d’un discours médiatique.

Rappelons que le 3 juin dernier, plus de 100 protestants soudanais avaient été tués, lors de la violente dispersion du sit-in. Des massacres dont les activistes portent les Forces de soutien rapide (RSF) et les forces de l’ordre pour responsables, bien que ces dernières accusent une tierce partie.

Par ailleurs, lors d’un récent rapport, publié mardi dernier, au sujet de la dispersion du sit-in, Amnesty international a réaffirmé «l’implication des forces de la police, du dispositif de sécurité et des renseignements nationaux, ainsi que les RSF, dans les attaques meurtrières menée contre les protestants à différents moments, y compris la dispersion du sit-in du 3 juin».

Amnesty signala être parvenue à ces réalités après une enquête qu’elle a menée au Soudan, durant la même période.

De leur côté, les familles des victimes refusent de reconnaître le comité d’enquête et l’accusent «de dissiper la réalité au profit des institutions militaires», les principales composantes du gouvernement transitionnel, et appellent à une enquête internationale transparente.

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