Les Soudanais refusent l’ingérence de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis

Courrier arabe

Le mouvement de contestation au Soudan maintient toujours la pression sur le Conseil militaire et exige la transition du pouvoir à un Conseil civil, cependant le peuple redoute les intentions externes qui tentent de manipuler la scène.

L’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont été appelées, par la foule en colère, à se tenir à l’écart en brandissant différents slogans :

«Ici c’est le soudan et pas l’Égypte»

Des centaines de soudanais se sont manifestés devant l’ambassade égyptienne à Khartoum pour contester l’implication du président égyptien Abdel Fatah Al-Sissi dans les affaires du Soudan.

Le correspondant d’Al-Jazeera a déclaré que des représentants des forces du mouvement de contestation avaient remis à l’ambassade égyptienne un mémorandum où ils demandaient au président égyptien de ne plus intervenir dans les affaires soudanaises.

Il ajouta que les manifestants avaient affirmé leur refus à tout ce qui porte atteinte à la souveraineté soudanaise et avaient mis les autorités égyptiennes en garde contre toute opposition aux volontés du peuple soudanais.

« On ne veut pas de votre argents »

De son côté, le Washington Post a mentionné que les manifestants soudanais redoutaient les intentions de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis (EAU) après l’octroi financier au Conseil militaire transitionnel.

Le journal, dans un rapport détaillé, a mentionné que les manifestants devant le Quartier Général (QG) à Khartoum refusaient toute implication saoudienne et émiratie et affirmaient que ce qui se passe au soudan ne regarde que son peuple.

Le mouvement de contestation qui a pu destituer le président Omar Al-Béchir, représente aujourd’hui une menace pour les pays du Golfe, une situation dont les observateurs redoutent les conséquences, car ils seront «prêt à étouffer tout mouvement de liberté même s’ils devront verser du sang innocent», affirment-ils.

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