Liban: Saad Hariri demande une aide financière internationale

Le Premier ministre démissionnaire libanais, Saad Hariri, a demandé vendredi 6 décembre l’aide financière de plusieurs pays arabes et occidentaux, alors que le Liban traverse une crise politique, économique et financière sans précédent.

L’appel à l’aide lancé par Saad Hariri intervient alors que la menace de pénurie de produits de première nécessité plane sur le Liban, en raison du manque de liquidité en devises fortes et des restrictions imposées par les banques pour l’ouverture de lignes de crédit à l’importation. Dans ce contexte, les réserves du Liban en blé, essence, matériel médical et d’autres produits importés commencent à baisser.

Impasse politique et crise financière

La situation économique et financière déjà précaire depuis des mois s’est sensiblement détériorée avec le mouvement de contestation, qui a éclaté le 17 octobre. Le pays est régulièrement paralysé par des manifestations, des grèves sectorielles et une impasse politique depuis la démission de Saad Hariri, il y a plus d’un mois.

Les pays sollicités par la lettre du Premier ministre démissionnaire sont la France, les États-Unis, la Russie, la Chine, l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Turquie. Saad Hariri demande, « aux pays frères et amis », une aide pour remédier à la pénurie de liquidités et satisfaire les besoins fondamentaux des citoyens en matière d’importation.

La démarche du chef du gouvernement sortant intervient alors que le groupe international de soutien au Liban se réunit à Paris, le 11 décembre, à l’initiative de la France, pour examiner les moyens d’aider le pays du cèdre à surmonter la crise économique et financière.

Une dette de 150 % du PIB

Le Liban croule sous une dette de plus de 86 milliards de dollars, soit 150 % du PIB. Selon la Banque mondiale, la croissance économique devrait reculer de 0,2 % en 2019.

En avril 2018, la communauté internationale s’était engagée lors d’une conférence à Paris à accorder des prêts et des dons de plus de 11 milliards de dollars, en contrepartie de réformes. Mais faute de progrès sur le front des réformes en raison de blocages politiques à répétition au Liban, les montants n’ont jamais été débloqués.

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