Libye: Alors que le Caire s’y oppose, Tripoli signe un accord militaire avec Ankara

Courrier arabe

Le Gouvernement d’union nationale libyenne (GNA) a signé mercredi soir, un accord militaire et sécuritaire avec la Turquie, au milieu d’une opposition égyptienne, dénonçant une accentuation de la division au pays.

L’accord a été signé par le président turc «Recep Tayyip Erdogan», et le président du GNA «Fayez al-Sarraj», arrivé à Ankara avec plusieurs de ses ministres.

Et au moment où le ministère des Affaires étrangères égyptien a mis en garde contre «les conséquences non calculées de l’accord et son impact sur l’unité de la Libye», le ministre des Affaires étrangères au GNA «Mohamed Sialla» indiqua que l’accord était pour le bien de son pays, et qu’il traita «les droits maritimes des deux pays, selon les lois internationales».

À son tour, le ministre de l’Intérieur du GNA «Fathi Bachagha» rapporta à des médias locaux que «l’accord vise à protéger la sécurité et la souveraineté de la Libye, ainsi qu’à renforcer ses capacités dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine, et à développer ses systèmes de sécurité et de l’entrainement».

Ces évolutions se présentent quelques jours, après que le général à la retraite «Khalifa Haftar» avait annoncé l’instauration de l’embargo aérien sur Tripoli, en admettant la présence de soutien russe dans les rangs de ces milices.

Et bien que la Russie soit le seul pays, dont le soutien militaire est reconnu, les rapports médiatiques affirment que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte appuient Haftar militairement et financièrement depuis le début de son offensive armée, lancée contre Tripoli le 4 avril dernier.

Toutefois, les parlementaires de Tobrouk, dans l’Est libyen, contrôlé par Haftar estiment que « l’accord menace la stabilité du pays, et permet aux terroristes d’avoir accès aux armes », et proclament une l’intervention de l’ONU, redoutant l’installation de bases turques sur le sol libyen.

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