Libye: au moins 23 morts dans des affrontements entre groupes armés à Tripoli

Au moins 23 personnes ont été tuées et 163 blessées, dans des affrontements entre groupes armés dans la capitale libyenne, Tripoli, a fait savoir, samedi, le ministère libyen de la Santé.

Ces combats ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi, laissant planer le spectre de la guerre.

Plusieurs quartiers de la capitale ont été le théâtre de violents affrontements entre des groupes armés affiliés à l’appareil d’appui à la stabilité et de maintien de l’ordre, « Stability Support Apparatus » du Conseil présidentiel, sous le commandement d’Abdel Ghani al-Kikli, et la « Brigade 777 » relevant du chef d’état-major de l’armée et dirigé par Haitham al-Tajouri, selon le correspondant de l’Agence Anadolu.

Par voie de communiqué consulté par l’Agence Anadolu, le ministère de la Santé a fait état d’un bilan provisoire de 23 morts et 163 blessés, à la suite des combats qui ont secoué la capitale Tripoli.

Dans un communiqué distinct, le ministère a fait savoir que « les hôpitaux publics et les centres de santé relevant du ministère de la Santé à Tripoli, ont été pris pour cible dès les premières heures de l’aube de ce samedi ».

Le ministère de la Santé a exhorté toutes les parties à « épargner à ses services le danger des affrontements armés, de crainte que les combats ne s’étendent davantage et prennent pour cible les hôpitaux de la capitale Tripoli ».

Plus tôt dans la journée, le gouvernement d’union nationale dirigé par Abdulhamid Dbeibeh a condamné, dans un communiqué, les affrontements survenus à Tripoli, les qualifiant de « trahison ».

La Libye traverse une crise politique qui se traduit par un conflit entre deux gouvernements, le premier ayant à sa tête Fathi Bachagha, qui a été désigné par le Parlement, et le second, le gouvernement de Dbeibeh, qui refuse de céder le pouvoir sauf à un gouvernement dûment mandaté par un nouveau Parlement élu.

Ces dissensions font craindre l’éclatement d’une nouvelle guerre civile dans le pays, compte tenu de la mobilisation armée que les forces loyales aux deux gouvernements continuent de mener à Tripoli. Des affrontements armés avaient d’ailleurs eu lieu le 16 mai à Tripoli, après que Bachagha soit entré dans la capitale, avant qu’il ne soit obligé de s’en retirer ultérieurement.

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