Libye : La cheffe de la diplomatie appelle à la réouverture des ambassades étrangères dans son pays

La Libye a exhorté dimanche les pays qui n’ont toujours pas réouvert leurs ambassades et consulats à hâter cette étape pour garantir des services aux Libyens et aux étrangers.

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse conjointe tenue par la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush, avec le président du Conseil européen, Charles Michel, au siège du gouvernement d’unité nationale dans la capitale, Tripoli (ouest).

« Nous appelons le reste des pays à accélérer le retour et la réouverture de leurs ambassades et consulats pour fournir rapidement leurs services aux citoyens libyens et aux étrangers », a déclaré la cheffe de la diplomatie libyenne.

Et al-Mangoush d’ajouter, « Le rôle du gouvernement d’unité nationale est de réaliser la stabilité et de créer les conditions propices pour la tenue des élections dans les délais prévus ».

Le Forum de dialogue politique libyen avait élu, le 5 février, sous les auspices des Nations Unies, une autorité exécutive intérimaire unifiée, qui comprend un gouvernement dirigé par Abdelhamid Dbeibeh et un Conseil Présidentiel présidé par Mohamed Al-Manfi. Le 16 mars 2021, le gouvernement d’unité nationale et le nouveau Conseil de la présidence ont pris leurs fonctions pour conduire le pays aux élections législatives et présidentielle prévues le 24 décembre prochain.

Najla al-Mangoush a ajouté que « le gouvernement a apporté tout son soutien à la Commission électorale libyenne, et nous avons besoin des efforts conjugués de l’Union européenne pour soutenir la Commission dans les aspects techniques, logistiques et de sensibilisation ».

Concernant la présence de « mercenaires » en Libye, la cheffe de la diplomatie libyenne a déclaré, « Nous réitérons notre stratégie claire et sérieuse pour le départ immédiat des mercenaires étrangers des terres libyennes ».

Au sujet de la migration irrégulière au départ de la Libye vers l’Europe, al-Mangoush a déclaré qu’il existe « de nombreuses questions communes qui rapprochent la Libye et l’Union européenne. Ce sont des questions qui nécessitent une coopération continue, et l’une des plus importantes est celle de la migration irrégulière ».

«La migration irrégulière n’est pas seulement un problème libyen, mais plutôt un problème régional qui nécessite une coopération et une action conjointe», a précisé la ministre libyenne des Affaires étrangères.

Alors que Charles Michel a annoncé de son côté « le retour dans les prochaines semaines de l’ambassadeur de l’UE dans la capitale libyenne ».

Et le président du Conseil européen d’affirmer, « Je suis venu ici pour assurer au peuple libyen du soutien de l’Union européenne au gouvernement d’unité nationale ».

« Nous apportons notre soutien en fournissant 50 mille (doses) de vaccin contre la Covid-19, très prochainement », a fait savoir Michel.

Et le responsable européen d’ajouter «Nous voulons vous aider à reconstruire votre pays, mais sous certaines conditions, à savoir que tous les mercenaires et combattants étrangers doivent quitter le pays».

« Nous encourageons la tenue des élections dans leurs délais, et nous voulons vous soutenir davantage », a indiqué le président du Conseil européen.

« La stabilité, la sécurité et la migration (irrégulière) sont des questions importantes », a-t-il ajouté.

Le 29 mars, la France a annoncé la réouverture de son ambassade en Libye, après 7 ans de fermeture.

Lors de leur visite à Tripoli, le 25 mars, les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et de l’Italie ont convenu de la nécessité du départ des mercenaires de Libye.

La Libye, pays riche en pétrole, a enduré pendant des années un conflit armé. Avec le soutien de pays arabes et occidentaux, la milice du général à la retraite, Khalifa Haftar, composée de mercenaires et de combattants étrangers, disputait à l’ancien gouvernement libyen, internationalement reconnu, la légitimité et l’autorité sur le pays.

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