Libye : La Russie protège les Kaniyats et les Émirats arabes unis approvisionnent les milices de Haftar

Courrier arabe

La Russie a empêché, vendredi, le comité de sanctions au Conseil de sécurité international d’intégrer les milices libyennes des Kaniyats sur la liste des violateurs des droits de l’homme, au moment où des médias russes signalèrent que «les Émirats arabes unis (EAU) avaient livré un nouveau système de défense antiaérienne, aux milices de Khalifa Haftar, en Libye».

L’agence de presse, Spoutnik, a indiqué, selon des sources, que «les EAU avaient transféré une partie des systèmes de défense antiaérienne de type Morava, fabriqué en Serbie, dont disposait Abou Dhabi, vers la Libye, les livrant aux troupes de Khalifa Haftar».

Elle signala que les équipements avaient été aperçus lors des manœuvres menées par l’unité Tarik bin Ziyad, affiliée aux troupes de Haftar».

La Russie protège-t-elle les Kaniyats ?

Par ailleurs, l’agence de presse britannique, Reuters, indiqua que «la Russie a empêché, le comité des sanctions chargé de suivre le dossier libyen au Conseil de sécurité d’intégrer les milices des Kaniyats sur la liste noire des groupes violateurs des droits de l’homme», signalant que «Moscou estima que le comité devait fournir plus de preuves concernant les accusations lancées aux Kaniyats sur le meurtre de civils».

Reuters nota que «les États-Unis et l’Allemagne avaient proposé au comité des sanctions de geler les actions des milices des Kaniyats et d’interdire ses membres et leur chef Mohamed al-Kani  de quitter le pays».

Elle souligna toutefois que «ce projet était tombé à l’eau, à cause de l’objection russe», expliquant que «l’approbation nécessitait l’accord des 15 membres».

Il est à noter que Washington et Berlin avait signalé que «les ONG humanitaires et la Mission d’appui des Nation unies en Libye (MANUL) avaient reçu des rapports témoignant des centaines de violations commises par les milices de Kaniyats contre des individus, des responsables gouvernementaux, des familles et des activistes civils, dans la ville de Tarhounah», espérant que «la communauté internationale se mobilise à ce sujet».

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