Arabie saoudite : Tortures et menaces, voici les nouvelles révélations sur les interpellations du Ritz

Courrier arabe

Le journal britannique, The Guardian, a révélé jeudi de nouveaux détails sur l’affaire des interpellations du Ritz, dont les faits se sont déroulés en novembre de 2017, en Arabie saoudite, et suite à laquelle près de 400 personnalités influentes au royaume furent interpellées.

Le journal, lors d’un rapport réalisé selon les révélations de certaines personnalités interpellées, signala que «des conseillers à la Cour royale saoudienne avaient mené des tentations au hasard à la recherche des investissements originaire de la richesse des familles les plus influentes au royaume, pour ensuite les saisir une fois les ayant repérer».

«Les faits relatés dans l’affaire du Ritz, ont été présentés par un médiateur, qui les a recueillis auprès de certains hommes d’affaires saoudiens, qui prétendent avoir été frappés et menacés par les forces de l’ordre, sous la direction de deux ministres proches du prince héritier, Mohammed ben Salmane, qui avait personnellement ordonné le lancement de l’opération en 2017, sous prétexte de lutter contre la corruption au pays», avait-il noté.

Des leurres pour interpeller les personnalités

Le journal expliqua que «pour interpeller une personnalité, on la conviait à une réunion présumé avec ben Salmane ou avec le roi en personne».

«Deux hommes d’affaires ont raconté qu’on leur avait demandé de se réunir dans une maison et d’attendre qu’un conseiller de la Cour royale les rejoigne, mais à sa place, des agents des forces de l’ordre se sont présentés pour les transférer vers une prison 5 étoiles soigneusement gardée», avait-il détaillé.

Le journal britannique nota également, selon les révélations d’une source ayant été sur lieux lors de la première nuit des interpellations, «La première nuit, tous les présents avaient les yeux bandés, et presque tous avaient été violemment frappés».

Il ajouta : «Certains avaient été attachés aux murs, dans des positions fatigantes, pendant de longues heures. On leur demanda s’ils savaient pourquoi ils furet interpellés, mais personne n’avait une réponse», en affirmant que «tous ceux qui avaient pratiqué la torture étaient des Saoudiens».

«On cherchait à les terroriser et à les préparer à l’interrogatoire qu’ils allaient subir le lendemain», avait-il estimé, en signalant que «les détenus furent distribués sur les chambres de l’hôtel, qui avait avant une année, organisé le lancement du projet de la vision de 2030 de ben Salmane».

Menaces et chantage

«On avait menacé certains de divulguer leurs informations privées, comme leurs relations extra-conjugales ou leurs transactions commerciales illégales, même celles datant de l’ancien régime», avait raconté la source.

Elle ajouta: «Les hommes soumis aux interrogations étaient surpris à voir que les enquêteurs ne comprenaient rien aux structures d’investissement», expliquant que «ces derniers pensaient que toutes les actions devaient être en argent, et obligeaient les propriétaires à appeler leurs agents bancaires en Suisse pour faire l’évaluation de leurs comptes».

Dans ce contexte, le journal a signalé selon une source bancaire en Suisse, tenue à rester anonyme, que «des responsables au secteur bancaire suisse avaient lancé des enquêtes, après avoir remarqué des transferts non habituels à l’époque où les interpellations furent menées en Arabie saoudite».

La source a précisé «qu’il semblerait que plusieurs des transactions avaient été menées par la force», indiquant que «bien que certaines furent conclues, nombreuses avaient été suspendues à temps».

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