Libye : le GNA dénonce l’ingérence des Emirats arabes unis et de l’Égypte et l’Arabie saoudite fait bouger le dossier

Courrier arabe

Mardi, le représentant pour la Libye auprès des Nations unies, Tahar al-Sunni a critiqué le travail du comité onusien des sanctions, et a dénoncé les ingérences des Emirats arabes unis (EAU) et de l’Égypte, lors de la session du Conseil de sécurité de l’ONU, au moment où l’Arabie saoudite a lancé des mouvements au sujet du dossier.

La session du Conseil de sécurité fut organisée suite à la demande de la Libye, et lors de laquelle al-Sunni déclara : «Le système du travail des comités des sanctions ne parvient pas à stopper les violations, pas seulement en Libye, mais dans la majorité des pays du monde… Il est employé au service de la politique de certains pays».

En présence des pays accusés de soutenir le général libyen à la retraite Kalifa Haftar, al-Sunni s’est demandé : «Comment un pays souverain se fait questionné au sujet d’un accord qu’il a signé avec d’autres (en parlant de la Turquie) pour défendre son peuple et ses terres contre les envahisseurs », en expliquant «qu’il était un droit légitime pour le GNA selon la charte des Nations unies».

Le représentant libyen s’est plaint des pratiques égyptiennes, en signalant : «Le gouvernement égyptien a invité un groupe de Libyens sur ses terres et à appliquer des incitations publiques avec son autorisation pour l’implication en Libye, et aussi en menaçant d’armer les tribus et en s’engageant à contribuer à tuer les Libyens».

«Nous vous appelons à respecter la souveraineté de la Libye et l’unité de ses terres et à respecter la volonté de son peuple à choisir le destin qu’il désire selon sa libre volonté », avait-il déclaré, en s’adressant aux pays présents.

Une mobilisation saoudienne

Entre temps, le ministre saoudien des affaires étrangères, l’émir Fayçal ben Farhane, a entretenu mardi une visite pour l’Algérie et la Tunisie, dans le but de discuter la crise libyenne.

À Alger, il a rencontré le président Abdelmadjid Tebboune, ce dernier a insisté à rappeler que son pays tenait la même distance vis-à-vis des parties libyennes en conflit.

De sa part, l’agence de presse algérienne nota, en rapportant le ministre saoudien : «Nous nous engageons à coordonner avec l’Algérie et nous mobiliserons nos efforts communs avec les pays voisins pour arriver à résoudre la crise afin de protéger la Libye et de lui rendre la stabilité».

L’agence indiqua également que «Farhane insista sur l’importance et la centralité des pays voisins pour arriver à une résolution du conflit et protéger le pays du terrorisme et des ingérences terroristes».

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