Libye : L’Égypte accusé du massacre des immigrants à Tajoura  

Courrier arabe

En Libye, le président du Haut Conseil d’État «Khaled al-Michri» a accusé l’Égypte, l’actuel président de l’Union africaine (UA), d’être responsable des attaques lancées sur «Tajoura» à l’est de Tripoli, appelant les Nations Unies à former un comité d’enquête au sujet du crime.

Ceci intervient au moment où le correspondant d’al-Jazeera en Libye a annoncé que le bilan de l’attaque sanglante sur le refuge des immigrants africains clandestins à Tajoura s’était élevé à 60 morts et à plus de 130 blessés.

Haftar s’innocente et le GNA demande une enquête 

De son côté, le porte-parole des troupes du général à la retraite Khalifa Haftar «Ahmed al-Mesmari» a revendiqué l’attaque sur le refuge, expliquant lors d’une conférence de presse que « la cible était le siège d’un bataillon militaire et d’entrepôts d’armes et de munitions terroristes», signalant que la cible a été visée à plusieurs reprises dans le passé.

Le porte-parole ajouta que les milices des Khalifa Haftar avaient mis en garde les citoyens, et leur avait demandé de se tenir loin des positions militaires, affirmant « le GNA est le seul responsable du massacre car il avait placé les Africains comme bouclier».

Par ailleurs, le Conseil de sécurité internationale a programmé une réunion à huis clos pour traiter les évolutions en Libye, après avoir reçu une demande du Gouvernement d’union nationale (GNA), proclament une réunion d’urgence et l’ouverture d’une enquête concernant les bombardements étrangers sur Tripoli.

Le GNA avait aussi appelé la communauté internationale à prendre une position claire vis-à-vis des violations continuelles de Haftar, et a incité la Cour pénale internationale à envisager des sanctions au plus vite.

Notant que dans la journée, un raid intensif a ciblé un camp de réfugiés se trouvant à l’est de Tripoli, où des témoins ont raconté que les débris des missiles indiquaient qu’ils étaient égyptiens, ouvrant l’horizon vers une intervention étrangère et une énième violation de la loi de l’interdiction d’armes en Libye.

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