Des chars égyptiens et de l’artillerie lourde, fournis par le gouvernement égyptien au général libyen à la retraite «Khalifa Haftar», sont parus publiquement, pour la première fois, lors de l’exposition militaire, de la brigade 155 des milices de Haftar, sur les axes de Tripoli.
Selon des sources officielles, les armes lourdes égyptiennes avaient été distribuées sur plusieurs unités des milices de Haftar, déployées sur les axes sensibles, aux alentours de Tripoli.
Une livraison autorisée par le gouvernement
En mi-décembre dernier, de hautes sources égyptiennes avaient déclaré que «le ministre de la Défense égyptienne avait pu avoir l’accord de «Abdel Fatah al-Sissi», président de la république et chef suprême de l’Armée, afin de pouvoir livrer des chars de fabrication russe, au général libyen à la retraite, Khalifa Haftar», expliquant que cette action s’était présentée après que des officiers de Haftar avaient suivi des entraînements dans la base militaire «Mohamed Najib», située à l’ouest égyptien.
À l’époque, les sources avaient indiqué qu’al-Sissi avait conclu un accord avec Haftar, selon lequel l’Égypte pouvait lui fournir des armes, à condition qu’une fois son but atteint – parlant de la prise de Tripoli- toutes les armes non utilisées seront rendues au Caire.
Ainsi, il importe de rappeler que Haftar est soutenu militairement par l’Égypte et les Émirats arabes unis, depuis le lancement de son offensive armée en avril 2019. Une claire violation des lois d’interdiction d’armement imposée au pays, depuis 2011, par les Nations unies.
Aux dernières nouvelles, l’Arabie saoudite et les EAU tentent de pousser al-Sissi à engager son armée sur les terres libyennes, aux côtés de Khalifa Haftar, et ce en échange de plusieurs enjeux, qui pourraient être dissuasifs. Un changement stratégique qui risque d’aggraver la situation au pays, selon les observateurs, qui redoutent que les Égyptiens cèdent aux tentations alléchantes.
