Les coulisses des négociations internationales sur l’affaire libyenne

Courrier arabe

« Balançant entre la poursuite de la guerre du général à la retraite Khalifa Haftar à Tripoli, et son arrêt pour rejoindre la table des négociations, les coulisses de la crise libyenne connaissent un mouvement croissant dans toutes les directions au moment où les alliés de Haftar requièrent la reprise de ses positions précédentes », d’après des sources gouvernementales proches de Tripoli.

L’ensemble des États: égyptien, français, italien, émirati et américain a revendiqué dans un communiqué commun publié mardi, l’activation de le médiation des Nations Unies afin de soutenir un gouvernement de transition qui représente tous les Libyens et aspire à organiser des élections parlementaires et présidentielles crédibles, tout en insistant à suspendre les combats au sud de Tripoli, sans pour autant citer les milices de Haftar.

Par ailleurs, une réunion entre le ministre des Affaires étrangères émirati, Mohamed Ben Zayed al-Nhayen, et l’envoyé spécial des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, a eu lieu pour discuter les moyens de résolution des conflits et le retour au processus politique.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement d’union nationale (GNA), Mohamed Sayala, a accusé la Russie et la France d’avoir empêché les efforts fournis pour cesser la guerre au sud de Tripoli.

Sayala a déclaré, dans un discours à la Chambre des représentants à Tripoli, que « la France et la Russie ont retardé et procrastiné l’émission des données du Conseil de sécurité et de l’Union européenne », en ajoutant que « la communauté internationale a fortement influencé la position arabe. Raison pour laquelle la ligue arabe a refusé de tenir une session à propos de la Libye en réunissant les ministères des Affaires étrangères arabes ».

Selon des sources du journal « Alaraby al-Jadeed », la fracture internationale parait de plus en plus intense, influençant ainsi négativement sur la nouvelle offensive que Haftar compte lancer contre Tripoli, vu qu’il y a plusieurs capitales telles que le Caire, Abu Dhabi et Paris revendiquant un cessez-le-feu, et d’autres insistent sur l’idée de reprise des bases de Haftar surtout Gharyane. Et ce, avant de s’impliquer dans les négociations politiques.

Des préparatifs sont en cours pour une session de la Chambre des représentants en Libye, au cours de laquelle les députés de Tobrouk et ceux de Tripoli se réuniront afin de s’accorder sur la construction d’un gouvernement de coalition nationale, remplaçant par conséquent le GNA.

Notant que les EAU incitent depuis plus de deux semaines l’ancien ambassadeur de Libye à Abu Dhabi, Arif Nayed, à se présenter comme interface politique susceptible de convaincre les deux parties à assumer la présidence du nouveau gouvernement.18

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