Libye : Une députée enlevée par un groupe armé à Benghazi

Courrier arabe

Des médias locaux libyens ont annoncé l’enlèvement de la députée libyenne «Siham Sarkiwa» par un groupe d’assaillant armé après avoir envahi sa maison à Benghazi, la ville de l’est du pays.

Le Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA) a fait part de son inquiétude vis-à-vis de cet incident, signalant que «la députée a été attaquée dans sa résidence par les milices armées de Benghazi, et qu’après avoir battu son mari, elle a été emmenée de force vers une destination inconnue».

Un communiqué épicé

Dans un communiqué diffusé tard mercredi, le conseil qui avait affirmé que les milices du général libyen à la retraite Khalifa Haftar étaient à l’origine de l’acte, leur avait demandé des informations sur le sort de la victime, et proclamé sa libération inconditionnée et immédiate.

Expliquant que «les faits étaient le résultat naturel de l’absence de la loi, et des libertés publiques, dans les zones contrôlées par les militaires», il signala aussi que «le crime incarnait une stratégie politique pour encourager la violence, et semer la sédition entre le peuple libyen».

Il estima également que «l’incident s’ajoute à la longue liste des violations des droits de l’homme, notant qu’il illustrait les tentations pour faillir à la construction de l’état civil et démocrate tant voulu par les Libyens».

A la fin de son communiqué, le GNA demanda au comité des Nations unies, aux organisations internationales d’intervenir rapidement pour libérer la détenue, et juger les responsables, que ce soit les criminels, ou les forces de l’ordre de Benghazi.

Toutefois il convient de signaler que Siham Sarkiwa est une députée opposante de Khalifa Haftar et aux pratiques de ses milices, et son enlèvement laisse craindre, selon les observateurs, une compagne menée par le général à la retraite sur ses opposants à Benghazi.

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