Libye : Les violations de Haftar contre les civils se poursuivent sous le silence international

Courrier arabe

En Libye, les violations du général libyen à la retraite Khalifa Haftar, contre les civils et les équipes médicales se poursuivent, à l’ombre du silence de la communauté internationale, qui s’est abstenu de commenter les évolutions au pays.

Quelques heures après un raid, qui cibla mercredi une maison et avait fait tombé 3 morts, et 8 blessés, le Centre Libyen de Médecine de Terrain et de Support (FMSC) a annoncé la mort de l’un de ses membres, suite à un autre raid aérien lancé contre une ambulance, jeudi matin.

Des drones émiratis et des AED américains

«Les drones émiratis, appuyant les troupes du général à la retraite Khalifa Haftar, sont responsables des deux incidents», avait noté l’opération «Borkan al-Ghadab» (volcan de la colère) lancée par le Gouvernement d’union nationale (GNA), en indiquant que certains blessés du raid qui cibla la maison d’al-Siwani, au sud de Tripoli, étaient dans un état critique.

Par ailleurs, et dans un contexte similaire, la région militaire de l’ouest, dirigée par GNA, a signalé lors d’un communiqué diffusé mercredi, que «des positions des forces du GNA à Tripoli, avaient été attaquées par AED américains (engins à énergie dirigée)», et annonça que ses enquêtes affirmèrent que les attaques avaient été menées par des F16.

Un silence inexplicable, qui devient complice

Et alors que le GNA demande à la communauté internationale d’envoyer des équipes pour enquêter sur les attaques contre les civils, affirmant que le ministère du GNA de la Justice possède des preuves sur «les crimes de guerre» commis par les troupes de Haftar, la communauté internationale garde toujours le silence et semble hésitée à intervenir.

Et au sujet des violations, Amnesty international a déclaré, hier, «être parvenue à des informations qui affirment l’implication des milices de Khalifa Haftar, dans le raid aérien mené avec des missiles Grade, le 16 avril, au quartier «Abou S’lim» à Tripoli, causant la mort de plusieurs civils», signalant que les crimes continuels en Libye nécessite une intervention humanitaire internationale au plus vite.

De leur côté, les observateurs expliquent que l’échec de Haftar sur terrain, «après sa perte de plusieurs de ses combattants, et le fiasco des mercenaires russes engagés», a poussé le général libyen à la retraite à jouer la carte des raids aériens, comme ultime plan pour affaiblir les positions du GNA, afin d’assiéger Tripoli, et de tenir le contrôle de la Libye.

Sans qu’aucune mesure internationale concrète ne soit entreprise, pour traiter le tournant tragique des évènements au pays, la Libye continue amèrement à pleurer ses enfants, meurtries par l’injustice et le silence.

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