Malaisie : Mahathir annonce l’ouverture d’une ambassade en Palestine

Le Premier ministre malaisien, Mahathir Mohamad, a annoncé, vendredi, l’intention de son pays d’ouvrir une ambassade en Palestine.

C’est ce qui ressort d’un discours prononcé lors de sa participation au 18e sommet du Mouvement des non-alignés, organisé à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, au cours duquel il a abordé la question palestinienne.

« La communauté internationale est indifférente aux problèmes auxquels la Palestine est confrontée et n’a pas agi contre Israël », a déclaré Mohammed.

Et de poursuivre: « Les décisions de l’organisation des Nations Unies, créée par les pays les plus puissants, sont malheureusement, ignorées », en référence au mépris d’Israël pour les résolutions de l’ONU sur le problème palestinien.

« L’annexion par Israël de certaines zones de la Cisjordanie et sa déclaration de Jérusalem comme capitale constituent une violation des lois internationales », a-t-il martelé.

« De nombreux pays occidentaux ont soutenu cette démarche et leurs ambassades ont été transférées à Jérusalem (…) La Malaisie n’appuiera pas une telle décision », a-t-il ajouté.

« Nous savons qu’Israël n’autorisera pas l’ouverture d’une ambassade de Malaisie dans les territoires palestiniens occupés, voilà pourquoi le siège de notre ambassade en Palestine sera en Jordanie », a-t-il indiqué, soulignant le soutien continu de son pays à la Palestine. Il a expliqué que l’ambassade, dont la date d’ouverture n’a pas été précisée, facilitera la fourniture de l’assistance malaisienne à la Palestine.

Les Palestiniens considèrent Jérusalem-Est (occupée en 1967) comme la capitale de leur État souhaité, sur la base des décisions de la communauté internationale.

Les États-Unis et le Guatemala ont officiellement transféré leurs ambassades de Tel-Aviv à Jérusalem en mai 2018.

L’inauguration de l’ambassade des États-Unis faisait suite à l’annonce par Washington que Jérusalem-Est et Jérusalem-Ouest seraient la capitale d’Israël.

La décision des États-Unis a suscité une vaste condamnation internationale et les dirigeants palestiniens ont mis un terme à leurs contacts avec Washington.

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