Libye : L’ONU prône l’unité du pays alors que la tension monte entre les politiciens

Courrier arabe

Alors que la tension continue à monter, entre la nouvelle autorité exécutive et celle d’Abdelhamid Dbeibah, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a signalé jeudi «qu’il était important de conserver l’unité et la stabilité de la Libye», appelant les différentes parties «à éviter d’approfondir les divisions». .

Un communiqué publié par Stéphane Dujarric, le porte-parole de Guterres, avait indiqué : «Le Secrétaire général de l’ONU continue à suivre de près les évolutions en Libye, y compris la session organisée mardi par la Chambre des représentants, et lors de laquelle un vote fut programmé pour accorder la confiance au nouveau gouvernement».

Il ajouta : «Guterres était inquiet à voir les rapports qui signalèrent qu’un vote fut organisé par la Chambre des représentants, sans tenir compte des mesures et des normes de transparence et impliquant des actes de tyrannie qui firent signalés avant la session», et ce en parlant de la session organisée mardi 1èr mars au parlement de Tobrouk.

L’ONU passe en action

Stéphane Dujarric signala aussi: «La conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Stephanie Williams, a l’intention d’inviter, au plus vite possible, un comité mixte composé de membres représentants le parlement de Tobrouk et le Haut conseil d’Etat libyen, pour organiser des réunions et mettre en place un fondement constitutionnel permettant de conduire à des élections nationales au plus tôt possible».

Il nota également : «Guterres demande aux différentes parties d’éviter tout acte risquant de nuire à la stabilité du pays et d’approfondir la division de ses composants».

La tension monte entre les Libyennes

Après que la confiance ait été accordée au gouvernement de Bachagha, l’autorité exécutive d’Abdelhamid Dbeibah a publié un communiqué, accusant la Chambre de représentants d’«avoir falsifié les données au sujet du nombre de députés exigé pour accorder la confiance».

Dès lors, le chef du nouveau gouvernement, Fathi Bachagha a déposé plainte auprès du procureur général libyen, contre le gouvernement de Dbeibah, au sujet des informations qui signalèrent que l’espace aérien libyen a été fermé pour interdire les membres du nouveau gouvernement de partir à Tobrouk pour prononcer le serment constitutionnel.

Ceci s’est présenté alors que 30 députés au parlement de Tobrouk ont lancé un communiqué, refusant de reconnaître les sessions du 22 février et du 1èr mars, et les présentant comme «ayant contredit la feuille de route, les conditions de candidature et ceux de la représentation géographique».

Aussi, des forces militaires libyennes signalèrent mardi, qu’elles refusaient la formation du nouveau gouvernement, mettant en garde contre les risques qui pourraient être engendrés «par la mise en pouvoir d’un gouvernement soutenu par les parties qui avaient lancé l’offensive militaire contre Tripoli».

Les fractions militaires insistèrent sur l’importance de conserver la sécurité et la stabilité de Tripoli».

Les ministres de Bachagha sont détenus à Misruta

De son côté, Reuters signala jeudi, selon des sources proches du gouvernement de Bachagha, qu’«une force armée liée à Dbeibah avait interpellé deux des ministres nommés par Bachagha, pour faire partie de son nouveau gouvernement».

Aussi, la chaîne libyenne Libya al-Ahrar avait noté (également selon des sources proches de Bachagha) qu’«une force armée avaient interpellé le ministre de la Culture Salha Toumi, et celui des Affaires étrangères Hafid Kador, nommé au nouveau gouvernement de Bachagha».

La chaîne signala que «les deux ministres firent interpellée alors qu’ils se dirigeaient par route vers Tobrouk, pour participer à la session où ils devaient prêter le serment constitutionnel».

Il est à rappeler que les élections libyennes étaient prévues le 24 décembre dernier, mais firent repousser à cause des désaccords qui se sont éclatés au sujet des candidats qui se sont présentés.

Abdelhamid Dbeibah insiste à rester à son poste, jusqu’à l’organisation des élections, mais jusque-là, il n’a proposé aucun programme.

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