Libye : Prolonger le délai de «Misurata» préconise-t-il l’échec de «l’opération fatale» de Haftar ?  

Courrier arabe

Hier dimanche, le général à la retraite «Khalifa Haftar», a décidé de prolonger le délai accordé à la ville de «Misurata», pour retirer ses forces de Tripoli et Syrte, alors que le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) a annoncé que la prolongation reflétait l’échec de son «opération fatale» lancée le 12 de ce mois contre Tripoli.

Le porte-parole des milices de Haftar, «Ahmed al-Mismari», a annoncé la prolongation de 3 jours, du délai accordé à la ville de «Misurata», pour retirer ses forces combattant dans les axes de Tripoli et Syrte.

Il a noté que «la prolongation avait été décidée après des négociations, qui s’étaient menées avec des personnalités de la ville», et a promis de garantir la sécurité des troupes, qui se retireront durant les délais.

Le GNA refuse de se soumettre

Suite à cela, l’agence «Anadolu» a rapporté que «Mustafa al-Maji», le porte-parole du centre informationnel de l’opération militaire «Borkan al-Ghadab» (Volcan de la colère), affiliée au GNA, «avait démenti les déclarations de «Ahmed al-Mismari», niant toutes négociations avec Haftar, et affirmant que la ville avait lancé l’état d’alerte maximale, et avait choisi de faire face à ses attaques».

«Mustafa al-Maji» avait déclaré: «L’élargissement du délai, accordé par les milices de Haftar pour que les milices de «Misurata» se retirent, prouve l’échec de son «opération fatale», annoncée précédemment contre Tripoli».

Ainsi, les fractions de la ville ont diffusé un communiqué affirmant n’avoir jamais contacter les milices de Haftar, et insistant à maintenir l’état d’alerte et à soutenir Tripoli, refusant le régime militaire et prônant un état civil.

Évolutions annexes

Entre temps, des médias ont rapporté que plus de 9 des milices armées, combattants au nom de Haftar avaient été tués, lors de violents affrontements avec les forces du GNA, dans l’axe «al-Yarmouk» au sud de Tripoli.

Des sources ont également signalé la mort de deux des forces du GNA, dans un axe où les combats se maintiennent avec des armes lourdes.

De suite, le GNA a annoncé avoir repoussé une attaque des milices de Haftar, soutenues par des mercenaires russes appartenant à la compagnie «Wagner», et a affirmé tenir ses positions à tous prix.

Les mercenaires russes toujours en activité en Libye

Le journal américain «The Washington Post» a déclaré, selon des responsables américains et occidentaux, que «plus de mille mercenaires russes, appartenant à la compagnie «Wagner», combattaient en Libye, aux côtés du général à la retraite «Khalifa Haftar». Et affirma qu’ils collaboraient avec les drones émiratis, déployés en Libye, pour soutenir Haftar.

Le journal nota également qu’«en plus de l’appuie militaire et diplomatique, accordé à Haftar, Moscow avait imprimé des milliards de dinars libyens, pour payer ses combattants et lui acheter le soutien des tribus du Sud», signalant que des responsables américains étaient allés à la rencontre de Haftar en Jordanie, et avaient essayé de le dissuader d’accepter une proposition de cessez-le-feu.

Notons que le conflit libyen s’aggrave de plus en plus, suite aux ingérences des parties étrangères, engagées aux côté des Khalifa Haftar, attirées par les importants enjeux stratégiques et économiques.

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